lundi 29 avril 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #35

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Avec deux semaines de lecture derrière moi, forcément, le nombre de livres lus est plus conséquent que de coutume ! Étant partie en vacances loin de chez moi, je n'ai pas pu continuer Les Crépusculaires à cause de son format, mais foi de Cécile, cette semaine, je le termine !!
Je pense que, lundi prochain, je serai en pleine Plongée sur R'lyeh, étant donné que le tome 2 de New Victoria est assez conséquent et que mon temps de lecture n'est pas extensible en journée... on va faire au mieux ;)

Et vous, que lisez-vous en ce lundi pluvieux ? ^^

vendredi 26 avril 2013

[Frédéric Delmeulle] Le projet Abraxa

Titre : Le projet Abraxa
Auteur : Frédéric Delmeulle
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 312

Emma et ses amis sont révoltés par toutes les inégalités du monde dans lequel ils vivent. Persuadés qu'en modifiant un événement du passé, ils pourront réécrire l'histoire, ils subtilisent un sous-marin qui a le pouvoir de remonter le temps. Ensemble, ils se lancent dans la plus extraordinaire et la plus dangereuse des aventures.

LE PROJET ABRAXA EST EN MARCHE...


Remontez le temps dans la plus fantastique des machines et réinventez l'histoire !

Vous aimerez :
- la narration alternée
- la variété des styles d'écriture : du style moderne au parler du 15e siècle
- naviguer dans les recoins d'ombre de l'Histoire

Vous n'y trouverez pas :
- une surabondance précisions historiques
- des personnages de la Parallèle Vertov (sauf Marlène, forcément)
- un contexte politique très subtil

Mon avis ?
Rien ne le signale sur la quatrième de couverture, mais ce livre est une suite des livres parus chez Mnémos (dans une tonalité plus adulte), du même auteur, tournant autour du même appareillage fantastique et génial : Le Vertov, sous-marin nucléaire soviétique reconverti en machine à remonter le temps, habité par une Intelligence Artificielle nommée Marlène. D'ailleurs, vous n'avez pas besoin d'avoir lu les livres précédents pour apprécier celui-ci : les liens ne sont visibles que pour ceux qui les ont lu, et ne manqueront pas aux nouveaux lecteurs !

Inutile de le cacher : j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé ce one-shot, je l'ai même préféré à ses "parents mnémosiens", car les personnages sont plus attachants. La forme du roman y est pour beaucoup : on alterne entre 1) une narration omnisciente qui suit 4 jeunes héros d'une époque contemporaine à la nôtre, 2) des extraits du journal intime d'Emma, la leader du groupe et 3) des extraits de journaux d'un jeune homme du 15e siècle, un portugais embarqué à bord d'un navire qui navigue dans le sillage de rien de moins que l'expédition de Christophe Colomb ! On entre donc directement dans la tête des personnages, et une proximité immédiate se crée avec eux. L'alternance entre les narrateurs peut déstabiliser au début, mais on s'y fait vite. Très vite.

Emma et ses amis sont jeunes, ils veulent changer le monde, et pour cela ils ont décidé de mettre des bâtons dans les roues à Christophe Colomb : oh, ils ne vont pas l'empêcher de découvrir l'Amérique, car si lui ne le fait pas, d'autres marins s'en chargeront à sa place... non ! Ils ont pour objectif de lui mettre une frousse de tous les diables, si forte qu'aucun marin ne voudra plus jamais naviguer vers l'Ouest. Conséquence : les amérindiens se développeront en paix, le commerce triangulaire n'aura pas lieu, la révolution industrielle ne défigurera pas le monde, etc., etc. Un grand projet, donc, avec de pieuses intentions... mais qui ne se déroulera pas du tout selon leurs prévisions, car dès qu'ils auront gagné le passé, les quatre larrons vont découvrir que l'Histoire avec un grand H leur réserve de nombreuses surprises...
A ce propos, je voudrais souligner l'excellent équilibre entre le récit à proprement parler et les précisions historiques de l'auteur : sans être trop pesant, il a su distiller de nombreuses informations sur la marine de l'époque, le contexte historique, la manière dont on devrait aborder l'Histoire (avec moins de certitudes, donc !), etc. C'est passionnant, ça intervient toujours à des moments opportuns du récit, et cela s'inscrit toujours de manière naturelle. Notamment quand les deux "mondes" se confrontent...

Car la rencontre avec l'équipage du jeune marin portuguais ne tarde pas, et donc la rencontre avec l'histoire humaine, celle de l'existence de quelques uns, celle qu'aucun manuel d'histoire ne mentionne. Une histoire à taille humaine qui va profondément bouleverser les quatre amis, et qui va également bouleverser leur projet... changeront-ils le monde ? Ou sauveront-ils l'équipage ? Les deux sont-ils seulement possibles ?

A vous de le découvrir ! Quand on sait comment fonctionne le temps dans l'univers de Frédéric Delmeulle, la surprise finale est un peu éludée, mais pour un lecteur qui ne sait pas de quelle manière l'auteur a décidé de résoudre et/ou contourner les paradoxes temporels, le suspens est total. Mon seul regret est donc d'avoir fait partie de la catégorie de lecteurs qui savaient ce qu'il en était, mais cela ne remet nullement en cause la qualité du récit.
Autre petite réserve : les raccourcis (un peu) faciles empruntés par l'auteur, sur la situation actuelle de notre planète, notre politique, etc. Ok, on est dans la tête d'une ado quand ces constatations sont faites, mais j'ai trouvé un peu dommage que tout cela ne soit pas nuancé (même sur la fin), d'autant plus que ce livre s'adresse justement aux ados et que cela les aiderait à nuancer leur avis sur certaines choses.

Une belle plume, des personnages attachants et une une plongée historique très réaliste font de ce roman un excellent moment de lecture que je recommande à tous, grands et moins grands, habitués ou non du Vertov.

4/5

samedi 20 avril 2013

Blog en vacances !

Je pars au ski demain, et ça promet d'être une semaine agréable : ski le matin, farniente l'aprèm. Et outre les 2 heures de révisions que j'ai prévu de caser chaque aprèm pour le bien-être de ma conscience étudiante – kof kof kof –, j'ai surtout prévu de bouquiner sur la terrasse, au soleil (espérons), avec un bon thé (j'ai prévu de quoi). Je ne vais pas en faire la liste ici, je postais juste pour signaler mon absence... pas de "C'est lundi" prévu la semaine prochaine, donc. Mais espérons que celui de la semaine d'après soit bien chargé ;-)

Plein de bonnes lectures à vous d'ici là !

vendredi 19 avril 2013

[Entretien avec...] Patrice Verry 2/2

Vendredi dernier, vous faisiez la connaissance de Patrice Verry, alias l'Homme au Chapeau, dont la personnalité rayonnante et la plume virtuose ne peuvent laisser indifférent. Suite et fin de cet entretien...

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Ah, d'ailleurs, il faut d'ailleurs que je me procure l'artbook de Fleurine, il a l'air superbe et le sommaire est très alléchant.
Sinon, je vois que tu as écrit beaucoup de nouvelles avant de te lancer dans le roman... y a-t-il une raison particulière à cela ?

La nouvelle est une forme courte qui permet d'obtenir un résultat rapidement. Un roman nécessite beaucoup de travail. Le premier que j'ai écrit sérieusement m'a pris 5 ans (de 1997 à 2002), et il faudrait que je le retravaille pour qu'il soit publiable. Je suis toujours sidéré quand je vois des auteurs qui en écrivent plusieurs par ans.
Ou comme pour tes "nuits d'écriture" où il faut avancer dans le texte sans se retourner. Je ne sais pas faire ça. À un moment je finis par sortir de l'histoire, ne plus la ressentir et mon imagination se bloque. Je travaille par couches successives. Les héros, le décor, les motivations, la cohérence, les péripéties. À un moment il faut que je passe la deuxième couche, même si je n'ai pas terminé le texte. Il faut donc revenir en arrière ce qui fait baisser la productivité.
Pour finir, j'ai du mal à me concentrer sur la même chose pendant plusieurs mois. Il me faut des parenthèses. Bon, d'accord, l'année dernière les parenthèses ont pris plus d'importance que l'écriture du roman  Ce n'est pas grave. J'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer toutes ces histoires.
Cela dit, même si la forme nouvelle se prête plus à un aboutissement rapide, ce n'est pas pour autant qu'elle sera publiée rapidement. La concurrence est rude quand on répond à un appel à textes.

C'est certain qu'on vient plus facilement à bout d'une nouvelle que d'un roman. Ce n'est toutefois pas un exercice facile et je pense que les apprentis nouvellistes qui nous lisent seront d'accord. D'ailleurs, en tant que nouvelliste confirmé et plusieurs fois publié, quels conseils peux-tu donner aux auteurs qui souhaiteraient se lancer dans l'écriture de nouvelles ?
 
Hé Hééé ! La question piège !
Hélas ! Je n'ai pas de recette toute faite.
La première question à se poser, sans doute est : veut-on écrire pour soi ou pour être publié (et donc s'offrir en pâture à des lecteurs qui ne penseront pas forcément du bien de votre œuvre).
Si l'on veut être publié, il faut passer la barrière de la "timidité". Il important d'écrire ce que l'on a envie d'écrire, sans se mettre des restrictions (sinon on n'y prend pas de plaisir).
Il faut accepter  le regard d'un bêta-lecteur : pas quelqu'un de la famille ou un ami qui n'osera peut-être pas donner son avis sans concession, mais quelqu'un d'extérieur qui fera des remarques nécessaires, parfois désagréables, mais avec tact et dans le but d'aider l'écrivain à donner le meilleur de lui-même. C'est bien entendu quelqu'un qui s'interdira de réécrire à la place de l'auteur.
L'écrivain devra être capable d'accepter ces commentaires sans se sentir agressé dans sa personne : il peut arriver que l'on écrive de très mauvais textes, il faut savoir accepter cela, ce n'est pas pour autant que l'écrivain lui-même est un mauvais individu. Quoi qu'il en coûte, il est important de savoir séparer la critique de l'œuvre et celle de l'artiste en tant qu'être humain.
Ensuite il faut travailler. Il est donné à peu le don inné de savoir écrire. Je ne parle pas de grammaire et d'orthographe. Raconter une histoire ce n'est pas seulement aligner des mots en bon français. C'est donner aux lecteurs (enfin, à certains lecteurs, car il est rare de plaire à tout le monde) la possibilité d'entrer dans son histoire. La principale critique que je ferais aux jeunes auteurs, c'est le manque de tension, le fameux "show don't tell" (montrer plutôt que dire).
Par exemple, si j'écris "Le tigre sort du buisson et le héros a peur", ce qui est sûr, c'est que lecteur, lui n'a pas peur.
Dans ce qui suit, je ne dis pas que le héros a peur, mais on le voit à ses réactions. Et quelques petits détails montrent au lecteur que le héros est vraiment dans la... dans les ennuis quoi !
"Le héros se fige. Malgré la fraicheur ambiante, il commence à transpirer. N'a-t-il pas vu les buissons remuer ? Trop tard pour retourner à l'autre bout de la clairière, où il a stupidement laissé son fusil. Quand les crocs franchissent la barrière du fourré, il sait qu'il n'aura pas le temps d'atteindre le refuge de l'arbre voisin. De chasseur il est devenu proie."
Bon !  Si c'est le héros, il faudra quand même trouver un moyen de le sortir de là, sinon le lecteur ne va pas être content
Ce qui est sûr, c'est que chacun possède sa propre manière d'accrocher le lecteur, il n'y a pas une seule recette. Il faut y mettre ses tripes, et nous n'avons pas tous les mêmes tripes.
Après il y a la soumission à un éditeur, à un anthologiste (si l'on a répondu à un appel à texte). La concurrence est rude, comme je l'ai dit plus haut. Un refus n'est pas une déchéance. C'est dans l'ordre des choses, c'est une occasion de s'améliorer, de mieux cibler ses envois, de passer à un autre thème (parfois il ne faut pas s'acharner sur un texte uniquement parce qu'il nous tient à cœur)
Et si vous vous voulez une petite histoire drôle (mais assez vraie) sur la différence entre le paradis et l'enfer des écrivains, je vous livre celle-ci:
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Un écrivain arrive devant Saint-Pierre.
-Vos bonnes et vos mauvaises actions s'équilibrent, lui dit le gardien des clés du royaume des cieux. Nous allons vous laisser choisir entre l'enfer et le paradis des écrivains. Que voulez-vous visiter en premier.
-L'enfer, répond l'écrivain. Ça sera fait.
Ils descendent donc dans les profondeurs, passent une porte gigantesque et là, c'est l'horreur. Des milliers d'écrivains sont enchaînés devant leur poste de travail, avec leurs plumes, crayons, stylos, machines à écrire, ordinateurs... Ils écrivent frénétiquement tandis que de petites flammes leur lèchent les poignets et qu'ils sont fouettés par des démons.
-Ah non ! s'exclame l'écrivain. C'est vraiment trop dur. Allons voir le paradis.
Ils remontent et parviennent devant une nouvelle porte.
Quand ils la franchissent, l'écrivain ne peut en croire ses yeux :
Des milliers d'écrivains sont enchaînés devant leur poste de travail, avec leurs plumes, crayons, stylos, machines à écrire, ordinateurs... Ils écrivent frénétiquement tandis que de petites flammes leur lèchent les poignets et qu'ils sont fouettés par des démons.
-Mais, dit l'écrivain, je ne comprends pas. C'est la même chose qu'en bas !
-Ah non ! Répond Saint-Pierre. Ceux-ci sont publiés !!
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Bon courage !

Quelle est ton actualité littéraire sinon ? Y a-t-il de nouvelles parutions que nous devrions guetter cette année ?

Pour 2013, en dehors des deux textes que j'ai cités plus haut, il faut attendre encore "Une visite au Mont Saint-Michel" à paraître dans l'anthologie "Riposte-apo" pour notre convention imaJn'ère 2013 (http://imajnere.blogspot.fr). Bien que le titre ne l'évoque pas intuitivement, il s'inscrit dans cette antho post apocalyptique et débute 7 milliards d'années dans le futur (je n'ai peur de rien).
Une deuxième nouvelle doit également être publiée au premier semestre, mais je ne peux pas en dire plus tant que le sommaire de cette publication n'est pas officiellement connu (il faut bien un peu de mystère).
Ensuite, si je parviens à tenir les promesses que je me suis faites à moi-même, rien jusqu'à la sortie du roman que je prévois pour 2015 (terminer l'écriture, passer par un cycle de corrections, trouver un éditeur... Il faut du temps).
Cela dit, sur ces deux années à venir, j'aurai sans doute besoin de parenthèses pour ne pas devenir plus fou que je ne le suis déjà. Mais je suis bien incapable de dire aujourd'hui quelles formes elles prendront.

Merci Patrice pour ces réponses !! Et ton temps et ta générosité !

Quoi qu'il en soit, je te remercie chaleureusement de m'avoir donné la parole dans les colonnes de ton blog et te souhaite toute la réussite possible pour tes propres publications.

lundi 15 avril 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #34

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Toujours bloquée dans les Crépusculaires, j'ai décidé de m'aérer un peu l'esprit en lectures avec deux épisodes de feuilleton zombie, et de poursuivre une série que j'aimais bien, à savoir Codex Aléra le tome 2. J'ai englouti 120 pages hier soir, et je sens que je vais le terminer assez rapidement ^^
Vous allez finir par croire que les Crépusculaires est un livre très très mauvais, mais pas du tout en fait ! Il y a juste UN truc qui me ralentit surtout : le format du livre. Trop grand, trop lourd, pas agréable à tenir en main. Magnifique, oui, mais moi ça m'empêche de lire... >_<"
J'ai remis à plus tard ma lecture de Miyabe Miyuki car le livre appartient à la BU et je devais le rendre, mais je le récupèrerai dans quelques jours et je m'y lancerai à nouveau ^^
Ensuite, mission Service Presse avec le Projet Abraxa, que je commencerai sûrement vendredi ou samedi soir ^^

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ? :D

samedi 13 avril 2013

[Stéphane Desienne] TOXIC – S01E02-03

Titre : TOXIC – épisodes 2 & 3
Auteur : Stéphane Desienne
Editeur : Walrus Books
Nombre de pages : ~112
Numérique uniquement.

Si seulement les morts-vivants avaient été le seul problème de l'humanité… 

La race humaine tente vaille que vaille de survivre au sein de poches de résistance dispersées. La Terre n'est plus qu'un vaste champ de ruines aux ressources de plus en plus rares. Pour en arriver à un tel cauchemar, notre monde aura dû affronter deux fléaux: un virus inconnu et dévastateur a d'abord décimé la population — la transformant en hordes de zombies — puis débarquèrent des étoiles ceux qui auraient pu être les sauveurs : une armada extra-terrestre. Hélas, pour ces aliens, les hommes ne sont que du bétail dont la chair est un mets des plus appréciés outre-espace... à condition qu'ils ne soient pas contaminés! Car transformés en morts-vivants, les humains n'ont plus aucune valeur.

Depuis son Q.G. de Dubaï, Naakrit dirige les opérations qui feront de lui un alien riche : collecter des humains sains et en gérer l'exportation pour ses clients. Mais avant d'amasser sa fortune, il devra composer avec deux problèmes épineux: Jave, un émissaire venu surveiller son activité, et la prolifération du virus zombie qui menace ses capacités d'approvisionnement.

Pendant ce temps, un groupe d'humains cherche à échapper aux zombies et aux extraterrestres. Bien malgré elle, Elaine, une infirmière au caractère bien trempée, endosse le rôle de meneur. Autour d'elle, des hommes et des femmes perdus dans un monde sans repère: Masters est un colonel de l'armée US, Alva une ex-starlette. Bruce est étudiant en biologie, et Hector un ancien dealier colombien tout juste sorti de prison. Et puis, il y a Dew. Un adolescent muet — peut-être autiste — dont personne ne sait rien. Tous sont bien décidés à reprendre le destin de leur planète en mains. 

Mais quel espoir peut bien guider ceux qui survivent au milieu de cet enfer ?

Vous aimerez :
- la richesse de l'univers alien
- les immenses possibilités de l'intrigue
- la rigueur scientifique des détails
- le suspens

Vous n'y trouverez pas :
- des personnages très développés
- de l'introspection
 - un futur très différent de notre présent

Mon avis ?
Pour consulter la chronique de l'épisode 1, c'est par ici !

Épisode 2 : Un épisode riche en surprises, notamment sur le passé des personnages et leurs motivations. J'aime beaucoup la façon dont l'auteur donne un aperçu de la future scission du groupe humain, d'une part, et du groupe alien, d'autre part : car il y a beaucoup de dissensions dans l'un et l'autre des camps ! Bref, un épisode surtout centré sur les personnages, qui donne un éclairage psychologique bienvenue. Le scénario est assez classique ici, même si la fin de cet épisode amène une rencontre attendue au dénouement incertain... de belles surprises à venir dans l'épisode suivant, que j'ai justement sous la main ! Hop !

Épisode 3 : Oh, un nouveau personnage ! Et surtout un nouvel éclairage sur la Terre : nous avons un aperçu de la situation en Afrique, approfondi par la présence alien dont le QG a été déplacé. Cela laisse un peu de répit au groupe de survivants que nous suivions, même si d'autres problèmes se profilent : le passé d'Hector, narcotrafiquant, se mettra notamment en travers de leur chemin et de leur sécurité à tous... bon sang, j'en ai arrêté de respirer ! La scène de l'hôpital m'a tenue en haleine tout du long : j'en ai même retenu mon souffle, et je ne m'en suis aperçue qu'une fois la scène terminée, l'épisode fini, et la situation revenue à peu près à la normale après de multiples complications... ^^
Et puis avec Jave, l'émissaire alien qui n'en finit plus d'agir dans le dos du mercenaire Naakrit, les enjeux de l'histoire prennent une nouvelle tournure vraiment intéressante et prometteuse.

Vivement l'épisode 4 ! TOXIC tient toutes les promesses de l'épisode 1 et gagne même en puissance et en qualité : le suspens augmente à chaque épisode, les situations classiques de série Z prennent des tournures inédites par certains côtés, et les personnages se dévoilent peu à peu, gagnant en profondeur... et comme on s'attache autant au côté humain qu'alien, on se demande qui l'on souhaiterait vraiment voir gagner cette guerre d'un autre genre ! Et, bien sûr, on se demande comment tout cela va finir, d'autant plus qu'on en est déjà à moitié de saison... la suite dans un mois !

4/5

vendredi 12 avril 2013

[Entretien avec...] Patrice Verry 1/2

Bonjour à tous ! En ce vendredi que j'espère ensoleillé du côté de chez vous, voici un bonus de bonne humeur et de joie de lire : une interview exclusive avec Patrice Verry, dont j'avais beaucoup apprecié les différentes nouvelles dans les anthologies U-chroniques, Les robots sont-ils vraiment nos amis ?, et Vampire malgré lui. Des textes à chaque fois surprenants, aux chutes inattendues, aux thèmes intéressants... il ne m'en fallait pas plus pour demander une interview à celui que tout le monde surnomme L'Homme au chapeau ! ;-)

Publication de l'interview en deux parties : aujourd'hui, et vendredi prochain ! ^^

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Bonjour Patrice, et encore merci d'avoir accepté cette interview ! Nous on se connait un peu, mais pourrais-tu te présenter brièvement pour les lecteurs de SFFF100%VF ?

Je suis né en 1953, au précédent millénaire donc. Les trains étaient encore tirés par des machines à vapeur, et ce n’était pas steampunk. Je suis sans doute tombé dans la Science-Fiction quand j’étais petit (ou peut être avant), mais ce n’est qu’à partir des années 70 que je me suis mis à dévorer tous les livres du genre qui passaient à ma portée. À l’époque, dans ce milieu extraterrestre, il fallait être fanéditeur ou organisateur de convention. J’ai donc fait les deux. Le fanzine « VOPALIEC SF » a débuté en 1979 et la convention de SF d’Angers a eu lieu en 1985. À force de hanter les festivals et les salons liés à la SF, au fantastique ou à l’imaginaire, avec un couvre-chef qu’on ne peut plus oublier après l’avoir vu une fois, on finit par me surnommer « L’Homme au Chapeau », ce qui n’est que justice, puisque ce chapeau est plus connu que son propriétaire.
Chroniqueur régulier du fanzine « La tête en l’ère » depuis 2009, coorganisateur du festival angevin « imaJn’ère » depuis 2011, je suis par ailleurs devenu, à force de persévérance et grâce au collectif littéraire « CocyClics », un nouvelliste publiable et publié (ce qui fait toute la différence entre le paradis et l’enfer des écrivains). C’est ainsi qu’en 2012, on peut me trouver chez Voy’[el], Deleatur, aux éditions du Petit Caveau ou encore dans le fanzine « Piments & Muscade ». 2013 démarre bien avec une publication chez Rivière Blanche et dans l’Artbook de Fleurine Rétoré chez La Porte Littéraire.
J’ai néanmoins décidé de me calmer sur les nouvelles, car j’ai un roman qui me tient à cœur à terminer.

Oh, un roman ? La lectrice en moi frétille ! Est-ce que tu peux nous en dire plus ? :D

Voici le thème de ce roman :

« Lors d'une guerre mondiale meurtrière entre humains et vampires, une troisième force "les fous" (dont la morsure transforme aussi bien les humains que les vampires en fous) contraint les belligérants à s'allier et à se réfugier dans des villes souterraines (les fous ne vont jamais sous terre pour une raison que je ne dévoilerai pas ici).
Vingt ans plus tard, alors que la surface de la Terre est toujours ravagée par les fous, Fab (un homme de 57 ans) et Rachel (jolie vampire d’âge indéterminé) sont à la recherche d'un mystérieux personnage qui, aux dires d'un antique parchemin, serait la clé pour la reconquête de la surface.
Cette quête conduira les deux héros à découvrir les véritables raisons de l'état actuel du monde et de l’origine de la guerre. Comme il se doit pour toute quête digne de ce nom, elle les conduira également à découvrir leurs propres capacités et l'étoffe dont ils sont faits. »

Il faut préciser pour ceux à qui le mot « vampire » donne les yeux et la langue du loup de Tex Avery, qu’il ne s’agit pas d’une histoire de vampires, mais d’une histoire où il y a des vampires, des humains et surtout des fous. Ces fous par leur comportement peuvent faire penser à des zombies (autre thème à la mode) mais ce n’est pas le cas. Ils ne sont pas décomposés, juste un peu sales, car ils vivent nus en plein air.
Ce roman est une histoire d’amour, de vengeance, de plan machiavélique. Les personnages sont complexes. Le héros est bourré de remords, le « méchant » est pétri de bonnes intentions (comme l’enfer).
Si on veut absolument mettre une étiquette, c’est du post apocalyptique fantastique (mélange de SF et de fantastique).
Ce qui compte pour moi, ce sont les personnages et leurs motivations, ainsi que la cohérence de cet univers, même s’il casse peut-être quelques idées reçues.

C'est vraiment alléchant ! Et tu te penches, une fois de plus, sur le thème du vampire, comme c'était le cas de ton texte "Les dents de Kitty" dans l'Anthologie Vampire malgré lui aux éditions du Petit Caveau. En quoi est-ce un sujet qui t'attire ? D'ailleurs, as-tu des thèmes/des sujets que l'on retrouve plus ou moins dans tous tes écrits ?

Il est vrai que j’ai écrit quelques textes sur les vampires. Celui que tu cites et aussi « Lorsqu’il ouvrira… » dans l’anthologie « Histoires d’Aulx » pour imaJn’ère 2011.
C’est un peu le hasard, parce que je m’attache plus aux personnages qu’au contexte.
Si l’on fait un retour sur mes nouvelles parues en 2012/2013 dans diverses anthologies :
« Substitution » (Les robots sont-ils vraiment nos amis chez Voy’el) est une histoire de… robots.

« Un millionième de seconde d’arc » (U-chroniques chez Deleatur/imaJn’ère) est une uchronie à base de dinosaures.
Dans l’excellent fanzine « Piments & Muscade » : « Héliogynie » est proche de la hard-science et « Stiletto Veneziano » frise avec le fantastique intimiste.
Cette année : « Un village si tranquille » paru chez rivière Blanche est une forme de fan fiction sur des superhéros de BD à la française des années 50/60
« Vert, vert, vert.. » est le résultat d’un appel à texte de Fleurine sur le thème « Écrivez sur mes images ». J’y propose une histoire de fée qui se déroule en Hawaï à proximité des grands télescopes Keck et Subaru. C’est une rencontre entre deux univers, la science et la féérie.
Pour répondre à ta question, le sujet qui m’attire indépendamment du contexte ce sont les rapports humains. La difficulté à comprendre que l’autre est autre.
Nous vivons tous ça à un moment ou à un autre.

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mardi 9 avril 2013

Dans ma boîte aux lettres... #11

Il en arrive, de belles choses, dans ma boîte aux lettres ! Notamment ce Service Presse totalement inattendu mais ô combien appréciable de la part des éditions Flammarion, que je remercie ici chaleureusement :) Il s'agit d'un roman sorti la semaine dernière, en jeunesse, dont l'auteur ne m'est pas inconnu :

 
Emma embarque avec trois amis dans un sous-marin russe qui a la capacité de remonter dans le temps : elle a la volonté de modifier le passé afin de construire un monde meilleur. Sa route va croiser celle d'Alvaro, un homme d'équipage d'une caravelle du XVe siècle qui suit Christophe Colomb. Leur rencontre va boulverser les plans d'Emma.

 Les plus anciens lecteurs de ce blog se souviennent peut-être de la chronique que j'avais fait de la Parallèle Vertov, du même auteur, en collection adulte et chez Mnémos. J'avais beaucoup aimé le principe du sous-marin voyageur dans le temps... un principe apparemment repris ici, mais version jeunesse ! J'ai hâte de voir ce que cela donne, et s'il y a des liens scénaristiques d'un roman à l'autre.

En tout cas j'ai hâte de pouvoir le commencer ! Je vous en dis plus très bientôt...

lundi 8 avril 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #33

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

J'ai à peine avancé d'une centaine de pages dans les Crépusculaires : outre un élément de l'histoire qui m'empêche de vraiment apprécier l'histoire et me fait donc avancer lentement, j'ai surtout reçu une amie à la maison pour quelques jours et, bon, on s'était pas vues depuis longtemps... j'ai pas eu beaucoup de temps pour lire, ceci explique cela !
Bon, j'espère quand même avoir un "C'est lundi" n°34 plus varié que ça à vous fournir pour la semaine prochaine. Prions prions ! ^^

Bon, et vous, que lisez-vous sinon ?

dimanche 7 avril 2013

[concours] Résultats !

Merci à tous d'avoir participé à ce concours, que vous ayez simplement relayé le message ou envoyé un mail pour vous inscrire dans les listes de tirage au sort : ce fut un véritable feu d'artifice en l'honneur de cette première année d'existence !

Mais ne maintenons pas davantage le suspens et effectuons le tirage au sort pour chacun des prix...

Premier prix
Gagne
Le roman de son choix dans la liste des coups de cœur !
Deuxième prix
Gagne
Un roman de mon choix dans la liste des coups de cœur !
Troisième prix
 Gagne
Une petite surprise !

Félicitations aux trois gagnantes, et merci à tous pour vos participations enthousiastes, accompagnées de messages d'encouragements qui font souvent très chaud au cœur ! Les gagnantes seront contactées par mail dans la journée. Un petit post récapitulatif des colis envoyés sera fait sous peu. :)

Merci à tous !!!


jeudi 4 avril 2013

Fin du concours anniversaire

Bonjour à tous,

Il y a un mois de cela, le blog soufflait sa première bougie et, à cette occasion, j'organisais un petit concours... ce concours vient de se terminer. Les derniers mails d'accusé de réception seront envoyés d'ici à samedi, le tirage au sort sera effectué dimanche, et les résultats paraîtront dans la foulée ce jour-là. Tous les gagnants seront contactés par mails d'ici lundi soir.

Sur ce... à dimanche pour le tirage au sort, et que la chance soit avec vous ! ;-)

mardi 2 avril 2013

[Franck Ferric] Dernière semaine d'un reptile

Titre : Dernière semaine d'un reptile
Auteurs : Franck Ferric
Editeur : Éditions du Riez
Nombre de pages : 244

Dans son petit appartement minable, Julius vit une existence qui ne vaut pas beaucoup mieux. Sa petite amie l’a plaqué. Son job est idiot. Sa voisine est fêlée. Son unique échappatoire est l’écriture, à laquelle il se consacre tous les jours. Ses histoires parlent de plombiers de l’espace lancés à travers les intestins de l’Univers, de clochards vampires courant après le soleil, de gamins qui préfèrent la chasse au dragon aux bancs de l’école.
À travers huit nouvelles de fantastique, de fantasy et de science fiction, toutes liées à de grands thèmes mythiques ou légendaires, « Dernière semaine d’un reptile » retrace les sept derniers jours d’un écrivain looser et solitaire, sa glissade délirante dans sa folie intime, dans la folie du monde.
Franck Ferric est né en 1979 à Bourges. Il est l’auteur de deux romans, « La Loi du désert » et « Les Tangences Divines ». Il a publié une quarantaine de nouvelles dans diverses revues et anthologies (notamment aux éditions de l’Oxymore, Argemmios, Malpertuis, Rivière Blanche). Certaines ont été rééditées dans son premier recueil, « Marches Nocturnes ». « Dernière semaine d’un reptile » est son deuxième recueil.

Vous aimerez :
- le format poche
- la construction originale du recueil
- les nombreux symboles qui émaillent les textes
- la variété des genres et des époques

Vous n'y trouverez pas :
- un prix bas pour un poche
- des textes optimistes
- de vraies réponses à vos questions

Mon avis ?
Préparez-vous à une plongée dans l'étrange ! Au cours de la Dernière semaine [du] reptile nommé Julius, chaque jour apporte son lot de bizzarerie, de folie intime et d'angoisses. Et à chaque jour, sa nouvelle. En effet, le recueil propose une construction très originale et vraiment agréable à suivre : avant et après chaque nouvelle se trouvent quelques pages qui relatent la journée de Julius, et pourquoi et comment il en vient à écrire telle ou telle nouvelle. Entre les échos qui persistent de la vie de Julius aux nouvelles qu'il écrit, on observe une construction faite en croisements et en inversion : un peu comme si plus les nouvelles de Julius étaient réalistes, et plus sa vie prenait une tournure étrange !

Je ne vais pas en dire plus, pour ne pas vous gâcher la surprise et conserver le mystère jusqu'au bout. Je vais plutôt vous parler du style de l'auteur : déjà, dans La loi du désert, Franck Ferric m'avait épatée par son style très maîtrisé mais jamais ampoulé. Ici, c'est toujours le cas, mais vous y trouverez en plus une dimension symbolique très forte, d'autant plus que nombre de mythes affleurent au détour d'une phrase ou d'une autre, comme une ombre déformée de la réalité qui nous est contée. Des trouvailles discrètes, fugaces, mais qui émaillent le récit comme de petites perles brillantes et merveilleuses. Non, franchement, j'ai adoré !!

Mais ne vous y trompez pas : c'est sombre, très sombre, et le style appuie sur l'ambiance, tant et si bien que celle-ci pèse rapidement. J'ai eu beau lire une nouvelle par jour (j'ai commencé à lire le recueil un dimanche, d'ailleurs, puisque celui-ci s'ouvre sur un dimanche (presque ordinaire) dans la vie de Julius !), l'ambiance m'a vraiment pesée.

En somme, c'est un excellent recueil de nouvelles dont la qualité m'a laissée béate d'admiration. Il est rare qu'un recueil parvienne à une telle unité au niveau de l'ambiance, à une telle cohérence au niveau du fil rouge, où chaque texte se fait parfaitement écho. N'aurait été l'ambiance vraiment étouffante, j'aurais sans doute attribué la note maximale et apposé la mention "coup de cœur". Mais cette sensation d'angoisse à la lecture témoigne du grand talent de l'auteur à explorer son thème jusqu'au bout, et fait de Dernière semaine d'un reptile une lecture dont on ne ressort pas indemne.

4/5

Un grand merci aux éditions du Riez et au forum de Mort-Sûre pour ce partenariat !! :)