lundi 28 juillet 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? #89

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Deux semaines sans nouvelles, mais elles furent productives ! J'ai terminé les aventures de Poséidon, dont il va falloir que je vous reparle très vite dans une chronique détaillée !! Et j'ai terminé une série américaine, L’Épreuve, qui s'annonce encore meilleure que Hunger Games pour son adaptation au cinéma. Les livres valent vraiment le détour : le style est dépouillé, mais les émotions sont brutes et les personnages très crédibles.
Côté série, j'ai décidé de poursuivre et terminer celles que je pouvais : j'ai donc acheté exprès pour ça les tomes suivants de Maeve Regan, et je compte me les enchaîner dans les prochains jours (en même temps, ça va, il n'y en a que 5 au total ^^). Ce sera donc l'occasion d'une série de chroniques sur cette série, à moins que j'alterne avec des one-shot...

Et vous, que lisez-vous de beau en ce dernier lundi de juillet ? Dites-moi touuuut :-D

vendredi 25 juillet 2014

[Christelle Verhoest] Sombre Héritage 1

Titre : Sombre Héritage, tome 1 : La Vision de l'Encercleur
Auteurs : Christelle Verhoest

Éditeur: Bragelonne - Snark
Nombre de pages : 198
Collection primo-numérique avec version papier en POD.

Lan est un jeune garçon tout ce qu’il y a de plus normal : il va au lycée, y côtoie une bande de copains sympathiques, s’entend plutôt bien avec ses parents très compréhensifs... bref, il mène une vie tout à fait banale. Si ce n’est qu’en réalité, Lan n’est pas humain. Lui et ses parents sont des Arc’helar, les descendants d’êtres maléfiques qui s’amusaient autrefois à terrifier leurs victimes. De cette cruauté, Lan n’en a rien gardé, mais il lui reste en héritage ces visions du futur, semblables à des flashs, toujours mystérieuses et souvent inquiétantes. Et inquiétante, la dernière en date l’est tout particulièrement. Elle parle de mort, et concerne un garçon bien particulier, un nouveau au lycée, secret et renfermé, mais qui intrigue et attire Lan depuis la rentrée...

Vous aimerez :
- la mythologie développée
- l'écriture fluide et imagée
- l'ancrage du fantastique dans un quotidien très réaliste


Vous n'y trouverez pas :
- une romance qui prend son temps
- une romance qui prend le pas sur l'intrigue
- de scène sexuellement explicite
Mon avis ?
Ce fut pour moi une première plongée dans l'univers du roman dit "Boy's Love" (aka les romances adolescentes entre jeunes gens du même sexe, masculin ici en l'occurrence). Je dois avouer une ignorance totale en la matière, ainsi que de très nombreux a priori négatifs : on m'avait souvent parlé d'une littérature outrageusement niaise, en décalage total avec la réalité, tissée de fantasmes irréels où le scénario tient sur un timbre-poste... oui, je sais, je partais vraiment de loin !! Cela étant, je voulais vérifier par moi-même, et quoi de mieux que de commencer avec Sombre Héritage publié aux éditions Bragelonne ?
 
J'ai bien fait, je trouve, de donner sa chance à Sombre Héritage, car Christelle Verhoest ne tombe pas du tout dans ces travers. Si j'ai effectivement trouvé certains passages un peu trop romantiques à mon goût, je n'ai pas du tout trouvé que les personnages soient creux, ou la romance téléphonée. Au contraire, celle-ci s'imbrique parfaitement dans l'intrigue fantastique. C'est même cette intrigue qui provoque la romance, et non le contraire, ce que j'ai particulièrement apprécié.
Autre chose que j'ai particulièrement apprécié pour ce qui est de la romance : l'absence de scènes chaudes. Ça peut paraître bizarre, dit comme ça, mais c'est vrai !! Christelle Verhoest se concentre sur la tendresse, les gestes simples, les mots, les promesses tenues... bref, tout ce qui tisse une relation entre deux personnes, qu'elles soient de même sexe ou non ! Cette pudeur de la part de l'auteur m'a confirmé dans l'idée que cette saga s'éloigne vraiment des défauts reprochés la plupart du temps aux ouvrages de boy's love.
 
Là où je suis moins convaincue, c'est sur le développement trop soudain et trop rapide des sentiments de Lan et d'Alexis : ok, les événements les poussent à aller vite, mais ce fut un peu trop rapide pour moi. L'intrigue se déroule en moins de trois semaines, si je me souviens bien, voire plus vite encore il me semble, et j'ai du mal à imaginer qu'un amour si solide se tisse en si peu de temps, au point de se sacrifier pour l'autre. Vous allez me dire "oui mais on est dans la romance, ça fait partie des codes du genre." Et vous aurez raison.
Cela étant... Christelle Verhoest place son intrigue dans un contexte très réaliste : elle dépeint parfaitement le train-train quotidien de Lan, place ses rebondissements dans des endroits qui ont l'air parfaitement réel. Elle décrit avec brio l'atmosphère si particulière des lycées, des cours, et sait vraiment s'y prendre pour donner une épaisseur presque palpable à son contexte et ses personnages, tous admirablement campés à quelques exceptions près (j'y reviendrai dans le paragraphe suivant). Alors dans un contexte si bien monté, la rapidité de l'apparition et de la consolidation des sentiments des deux protagonistes principaux m'a paru en décalage total. Mais après, c'est peut-être seulement moi.
 
Du côté de la mythologie, on n'est pas déçu ! L'auteur nous fait découvrir de nombreuses espèces surnaturelles, toutes dotées d'une organisation bien à elle. J'ai particulièrement aimé sa vision de la magie, avec les encercleurs, et leurs différents courants, ainsi que leur manière toute particulière d'utiliser leurs pouvoirs. C'était vraiment passionnant et j'ai vraiment hâte d'en apprendre plus ! C'est très riche, très dense, et on sent qu'il y a encore beaucoup à apprendre, notamment sur les personnages qui représentent ces communautés.
Justement, mon petit bémol "personnage" concerne précisément ces personnages secondaires. Si Lan, Alexis et leur proche famille et/ou amis sont très bien décrits et campés, tant dans leurs réactions que dans leurs motivations et leurs liens solides, j'ai trouvé les personnages secondaire et notamment les méchants très... eh bien, très transparents. Il y a bien un vague suspens au début, mais on devine trop vite que c'est telle personne qui va faire en sorte de réaliser la funeste vision de Lan au sujet d'Alexis. Ses motivations sont trop transparentes, les personnages secondaires trop entiers, pas assez nuancés...

Nul doute que ces quelques défauts seront effacés au tome 2, qui se trouve d'ores et déjà dans ma liseuse ! Car en dépit de ces quelques bémols, j'ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome de Sombre Héritage, et je le recommande chaudement aux amateurs d'histoires d'amour fantastiques (et pas seulement "teintées de"). De même, l'univers riche, approfondi, ravira tous les habitués du genre fantastique. Le tout étant servi par une plume belle et fluide, franche dans toutes la palette des émotions dépeintes, qu'elles soient tristes ou heureuses.

A lire, et pas seulement pour le côté boy's love !!

mardi 15 juillet 2014

[Pascal Bléval] Chroniques d'une humanité augmentée

Titre : Chroniques d'une humanité augmentée
Auteurs : Pascal Bléval
Éditeur: [auto-édition numérique]
Nombre de pages : 67
Ebook only ! Disponible au prix d'1€60 sur Kindle.

Julien Sciarmozzi a un problème. Un gros. Quelque chose cloche dans sa tête, il a comme des absences inexplicables. À moins que ce ne soit la réalité qui se trompe ? Nicolas ne se conçoit qu’au travers des réseaux sociaux. Est-ce dans le but de combler un manque affectif, ou pour une raison autrement plus sérieuse ? Et que dire de Marc, cet homme immergé dans un monde où chacun ne jure plus que par l’apparence virtuelle — en réalité augmentée — de ses collègues ?
Perdus dans le mince interstice séparant le monde réel de l’univers virtuel, les personnages de ce recueil nous entraînent dans leur sillage…
Oserez-vous franchir les limites du réel en leur compagnie ?

Vous aimerez :
- l'apport original fait à la thématique choisie
- la forme du recueil
- l’interaction entre les différentes nouvelles et leurs personnages
- l'écriture riche et déliée


Vous n'y trouverez pas :
- un récit riche en batailles et cie
- une humanité physiquement augmentée

Mon avis ?
Pour beaucoup, une humanité augmentée l'est par son physique : prothèses hyper-technologiques, œils bioniques, force surhumaine, ambiance cyberpunk... Pour Pascal Bléval, l'humanité augmentée est, paradoxalement, une humanité réduite. Réduite à quoi ? Mais à des données informatiques bien sûr ! Un copier-coller et, hop !, quand vous mourrez puis renaissez, direction les serveurs spatiaux où vous attendent votre place. C'est d'autant mieux trouvé et bien pensé que l'auteur associe cette évolution d'un genre nouveau à une déliquescence progressive de notre environnement (mais est-elle bien naturelle ?)

Composé de 4 nouvelles à part entière et de 4 "interstices" dont il serait drôlement dommage de vous dévoiler le contenu véritable, Pascal Bléval nous livre ici une exploration-analyse détaillée de la façon dont l'humain pourrait tendre à évoluer vers le numérique. Chaque nouvelle est une étape de cette évolution, et les interstices apportent un regard extérieur doublé d'une analyse des événements, qui enrichit d'autant plus ce que l'on a lu et ce que l'on s'apprête à lire. L'ensemble forme un tout cohérent, extrêmement bien ficelé, où chaque nouvelle se fait écho et s'enrichit mutuellement. Il est rare qu'un auteur parvienne à ce degré de précision dans l'agencement de ses récits, et Pascal Bléval y parvient avec une facilité apparente épatante (en tant qu'auteur par ailleurs, je ne peux qu'imaginer le travail de fourmi que cela dû représenter en vérité, et ouvrir la bouche, béate d'admiration ^^).

Autant vous le dire tout de suite : ce n'est pas un récit où l'action a la part belle. On se trouve plutôt du côté introspectif de la force. Après, il ne s'y passe rien non plus, mais disons que le propos se tourne vers l'humain, vers son intériorité et ses questionnements. C'est une SF à taille humaine, avec des interrogations que nous commençons déjà à nous poser aujourd'hui, avec le principe de la réalité alternative numérique (ici appliquée à l'humain). Pour vous donner une idée de l'approche philosophique choisie par l'auteur, je peux vous évoquer le début de la première interstice, qui n'en est pas vraiment une puisqu'elle ouvre le recueil (à moins qu'on puisse considérer notre réalité personnelle comme une nouvelle et une étape préalable à part entière, héhéhé ;-) : l'interstice aborde le mythe de la caverne de Platon, un retour aux sources de la philosophe avant d'effectuer un énorme bond dans le futur.

Difficile d'en dire plus sur ces quelques 67 pages sans vous gâcher le plaisir de lecture, sinon que le style est fluide, assez riche mais pas ampoulé, et que l'ensemble est très, très propre (je n'ai vu aucune faute, c'est du travail d'auto-édition trèèèès bien fait !)

C'est l'auteur qui m'a proposé de le lire en avant-première, et je l'en remercie, car c'est un véritable coup de cœur ! Chroniques d'une humanité augmentée est un recueil de nouvelles formidable, pleinement satisfaisant, qui vous happera de la première à la dernière page. Le suspens ne tient pas tant au destin des personnages dont il est question, qu'à celui de l'humanité toute entière.

Survivrons-nous à l'ère du numérique ? Sera-t-elle notre ennemie ou notre alliée ?
Lisez, vous saurez.
(J'aime encore plus le fait que ce livre soit disponible en numérique uniquement, je trouve que cela annonce et prolonge l'allégorie principale de belle manière ;-) )

lundi 14 juillet 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? #88

Ce que j'ai lu la semaine passée :




Ce que je suis en train de lire :




Ce que je vais lire ensuite :

Sans surprise, je n'ai pas réussi à atteindre l'objectif de 1000 pages que je m'étais fixé la semaine dernière, mais j'ai quand même pas mal bouquiné, la machine à lire est relancée !! Comme vous le voyez, j'ai écoulé par mal de titres. :-) Pas fini les aventures de Poséidon, car comme il s'agit de petits textes, j'en picore un par ci par là, j'adore lire les recueils comme ça ^^
Ce soir, j'en lis un bout d'ailleurs, avec mon épisode 2 de BD au format journal, j'ai hâte de m'y replonger ^___^

Ensuite, je continuerai les séries en cours je pense... c'est le plus logique, mais ça peut changer, vous me connaissez ;-)
J'espère que vous avez passé un agréable 14 juillet :-)

lundi 7 juillet 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? #87

Ce que j'ai lu les semaines passées :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Ce furent trois semaines pour le moins intense côté vie personnelle... mais ça y est, les vacances sont enfin là ! J'ai eu une panne de lecture, notamment à cause de la fatigue qui m'empêchait de lire le soir, mais aussi parce que je n'ai pas accroché à mes deux dernières lectures. A mon grand regret, la rencontre ne s'est pas faite avec Pangera et, pour ce qui est d'Homo Vampiris, bien que j'aime habituellement ce que fait Fabien Clavel, j'ai trouvé l'univers trop sombre et les personnages trop malsains pour apprécier ma lecture. J'ai poussé jusqu'aux 2/3 avant d'abandonner, c'est vous dire :(
Du coup, j'ai lu quelques mangas romantico-historiques absolument passionnants, et j'ai bouclé ma lecture du recueil de nouvelles autour de Tokyo hier soir, quelque part après minuit... J'ai adoré ! Davantage que Tokyo, je dirai que ces nouvelles tournent aussi autour de la figure de la femme japonaise avec une multitude de nuances... c'est vraiment une lecture que je recommande !
Cette semaine j'ai décidé de lire 1000 pages pour relancer mon rythme de lecture. Je vais donc continuer et achever, je pense, ma lecture des aventures amoureuses de l'ami PoPo des mers ! ^^ Et ensuite, je m'attaquerai à la suite du Château des étoiles... j'ai des envies de BD en ce moment ^^

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ?

dimanche 6 juillet 2014

[Sophie Fischer] Les Marcheurs de brume

Titre : Les Marcheurs de brume
Auteurs : Sophie Fischer
Éditeur: Walrus Books
Nombre de pages : 200
Ebook only !

Le Nibel a recouvert le monde. Caprice de la Nature ou punition divine, nul ne le sait, mais cette brume maléfique regorge d'autant de mystères que de dangers. Contraints de se réfugier dans les montagnes pour lui échapper, les hommes ne peuvent voyager de ville en ville que lorsque le fléau retombe dans les vallées, au gré de marées hasardeuses dont seuls les guides connaissent les secrets. En sœur aînée responsable, Rikke a décidé de mener son frère Ulrich, atteint de cécité, jusqu'à la cité de Gilburg. Là-bas, parait-il, se trouveraient des médecins capables de lui rendre la vue. Sous la houlette de leur guide, Answald Friedhart, leur périple se révèlera une aventure aux multiples rencontres... pas toujours bienveillantes.

Vous aimerez :
- voyager entre nomadisme et sédentarisation
- les personnages
- les scènes où le Nibel se fâche
- les beaux paysages
- la réflexion théologique menée en filigrane


Vous n'y trouverez pas :
- de réponses à toutes vos questions
- une fin "concluante"

Mon avis ?
Me revoilà, après plus de trois semaines de "pause" non désirée... trop de choses me sont arrivées IRL pour pouvoir m'occuper du blog (des choses positives, je vous rassure ^^). Pourtant, j'ai plein de choses à vous raconter sur mes lectures, à commencer par Les Marcheurs de brume de Sophie Fischer ! Autant vous dire qu'on n'est pas passé loin du coup de cœur avec ce court volume unique : je l'ai dévoré en une soirée et, sincèrement, si l'auteur se lance dans un deuxième volume, je serai au rendez-vous !

Pourquoi j'ai tant adoré ? Eh bien, déjà, laissez-moi vous parler des personnages principaux. Nous avons tout d'abord Answald, le guide dont le rôle est de guider les voyageurs entre les villes. S'il y a un souci ou une subite montée de la brume (qui d'ordinaire reste tranquille dans les vallées en bas), c'est à lui de tout faire pour sauver son groupe ! Chaque voyageur paye un montant assez exorbitant pour voyager, et prend des risques insensés... il faut donc avoir une vraie bonne raison pour se lancer dans une telle aventure. La plupart des gens se terrent dans des villes posées très très haut dans les montagnes, et les marcheurs de brume sont une catégorie de gens très particulière. A la fois nomades, mais aussi exilés d'un genre un peu spécial, ils résonnent de dizaines d'échos et d'histoires de voyageurs. C'est beau et poétique à la fois, comme condition :-) Leur philosophie de vie est à cette image, et les personnages n'en sont que davantage attachants. Bref, tout ça pour dire que j'ai d'emblée de jeu adoré Answald, car il m'est apparu comme un voyageurs ermite grincheux et renfrogné en mal d'amour et, bah, ça parle à mon cœur tout ça ^^
Rikke et Ulrich, eux, sont respectivement grande sœur et petit frère. Ulrich est aveugle, et bien que sa soeur désire ardemment lui rendre la vue grâce à la chirurgie, lui... ben pas trop. Il ne considère pas ça comme un handicap, il vit très bien avec et tente de faire comprendre à sa soeur qu'elle ne peut pas "sauver" tout le monde, et qu'il est heureux ainsi. Leur relation est extrêmement bien dépeinte, je me suis tout à fait retrouvée dans Rikke, dans la manière dont elle aborde les responsabilités envers son petit frère, etc. Leurs disputes sonnent de manière très authentique par ailleurs ;-)
Bref, vous l'aurez compris, le trio de personnages principaux est superbe, très bien géré, et franchement attachant.

Côté contexte, on est clairement dans une société post-apo. Mais bien que la société dépeinte dans les villes ressemble fort à une société victorienne steampunk, et que de nombreux indices tendent à placer l'action quelque part au nord de l'Europe (en Allemagne pour être précise), je n'ai pu m'empêcher d'imaginer les chemins de montagne à l'image des hauteurs tibétaines. Un peu comme ça, en fait, pour tout vous dire. Sophie Fischer fait souvent allusion à des plaines rocailleuses et très vastes, à des neiges éternelles, à une végétation éparse... et moi, ça m'a tout de suite évoqué le Tibet ^^ Sûrement parce que, quelques semaines avant de lire ce roman, j'ai visité le musée consacré à Alexandra David Néel, la première femme européenne à avoir pénétré à Lhassa ! ^^

Mis à part ça, le style est très fluide, clair et évocateur. L'auteur a su choisir des tournures à la fois fortes et simples, qui retranscrivent bien l'ambiance qu'on peut associer à l'univers rocailleux des chemins de "randonnée" sur les sommets du monde.

L'intrigue est assez prévisible, mais ce n'est pas très gênant au final : on capte direct le "faux" triangle amoureux, de même qu'une montée de brume super forte qu'on attend de voir dès le début de l'histoire... cela étant, pour ce dernier point, l'auteur joue fort bien avec cette anticipation du lecteur, la retarde le plus longtemps possible, puis nous sert une série de chapitres plein d'action et de retournements de situation, qui forment un final qui prend près d'un tiers du roman et nous en met plein les yeux !

L'épilogue, trop court en revanche, clôt bien trop rapidement les choses alors que tant de questions restent en suspens... comme pour La Chasseuse de livres chez le même éditeur, j'ai trouvé la conclusion trop expéditive. Si elle avait été plus longue, j'aurais refermé le livre avec le sentiment d'avoir fait mes adieux aux personnages, à l'univers... là, c'était trop rapide, et le goût de trop-peu a écarté l'effet coup de coeur...
J'attends de pied ferme un éventuel tome 2, car je n'ai pas eu assez de brume et de beaux paysages. Encore, encore !!!