samedi 30 novembre 2013

Dans ma boîte aux lettres... #17

Beaucoup de nouveautés dans la PAL, cette semaine !

On commence avec un service presse des éditions Amatlhée, une rencontre-lecture via ce blog, grâce à l'auteur que je remercie encore pour sa gentillesse et sa confiance. La couverture m'a plu, le résumé tentée... j'ai dit oui pour me lancer dans l'aventure ! Le livre est joli, fin mais un peu lourd (ça me rappelle ceux du Petit Caveau, pour vous faire une idée si vous connaissez déjà cet éditeur-là ^^).


Avec des titres typé "roman picaresque", le tout dans du jeunesse... j'adore l'idée ^^


Ensuite, pas vraiment reçu, car je me suis plutôt jetée dessus en librairie... le tome 2 de Magies Secrètes, d'Hervé Jubert. Je voulais l'avoir à Noël mais, à force de lire des chroniques positives dessus, je n'ai plus eu la patience d'attendre et hop, voilà, il est dans la PAL :)
Beaucoup plus épais que le tome 1, c'est super ça aussi !!



Et enfin... oserais-je dire le meilleur pour la fin ? Il faut dire que ça faisait tellement longtemps que j'attendais la sortie papier de ce livre !!! Alors oui, je le dis. Et le voilà, le très attendu premier tome des Enfants de l'Ô par Vanessa du Frat !!



Dédicacé et tout, avec des goodies, et... j'ai le n°3, héhéhé ! Le livre est superbe, vraiment beau, agréable à tenir, j'ai hâte de m'y lancer mais je vais attendre les vacances pour cela :j'ai envie de me le lire en un weekend, sans interruption, alors j'attends d'avoir un peu de temps libre pour me le permettre ^^

mercredi 27 novembre 2013

[Armand Cabasson] La Chasse Sauvage du colonel Rels

Titre : La Chasse Sauvage du colonel Rels
Auteur : Armand Cabasson
Editeur : ActuSF
Nombre de pages : 216 en papier (~136 en numérique)

Lorsque la fantasy se perd dans les méandres de l'Histoire...



... on peut voir le roi Peste mener ses troupes dans un Londres ravagé par la maladie. Partir à la rencontre de Giacomo Mandeli, peintre de génie contraint de travailler pour l’Inquisition. Suivre les Vikings de Knut affrontant les armées anglo-saxonnes, ou, alors que la guerre de Sécession fait rage, vivre la dernière chasse sanglante du colonel Rels.



Russie, Japon, Irlande, Espagne, États-Unis... Armand Cabasson nous entraîne dans un périple à travers l’Histoire, les légendes et les guerres, pour nous offrir des moments de fantasy forts, puissants, servis par une poésie sauvage.

Vous aimerez :
- la variété des lieux et des époques visités
- le style très imagé
- le fantastique paré des atours de la fantasy

Vous n'y trouverez pas :
- de récit sans violence
- de récit moraliste et/ou manichéen

Mon avis ?
Un très bon recueil, aux textes variés, surprenants !

Le fantastique s'invite de différentes façons dans les nouvelles. Il est parfois un élément surnaturel tel que nous en avons l'habitude. D'autres fois, c'est parce que les événements mêmes décrits dans la nouvelle n'ont jamais eu lieu, quand bien même s'inscrivent-ils dans l'Histoire réelle et se présentent-ils avec tous les traits que l'on veut bien prêter à un fait historique reconnu... de jolis tours de force, d'autant plus que chaque nouvelle se tient dans une aire culturelle ou une époque différente. A chaque texte, j'étais un peu plus béate devant l'érudition de l'auteur – ou sinon de la minutie de ses recherches.
1348 ouvre le recueil, nous décrivant une ville de Londres méconnaissable, assaillie par les troupes du roi Peste – oui, une maladie incarnée. Cette nouvelle sonne aussi grand et fort qu'une symphonie d'ouverture : toute l'horreur et l'absurdité de la guerre et de la maladie s'y retrouvent et résonnent, alors que nous suivons un héros qui n'a rien d'héroïque se frayer un chemin dans la ville ravagée. J'avoue que cette première nouvelle m'a laissée songeuse, au début, car j'ai d'abord cherché à l’interpréter, alors qu'en fait, mieux vaut se laisser porter... ce que j'ai fait, et je n'ai pas regretté même si ce n'est pas une de mes préférées du recueil.

La Chasse Sauvage du colonel Rels, dont le recueil tient son titre, nous plonge en pleine guerre de sécession. J'ai aimé l'ambiance, et la ruse du personnage principal, qui n'est pas un ange, loin de là. Calculateur, étrangement démoniaque, il constitue à lui seul l'élément fantastique de cette nouvelle, quand bien même est-il entièrement humain. Mais ses actes et ses exploits le rendent surhumain, presque... surnaturel. Jolie chute, au passage, qui renforce cette impression de surnaturel au cœur de l'humain !

L'Héritage, nouvelle japonisante, se passe à l'époque des fameux samouraïs. Je l'ai bien aimée, j'ai trouvé que la narration (surtout sur la fin) se rapprochait du ton des nouvelles japonaises authentiques, mais j'ai été un peu déçue par la simplicité de l'ensemble, d'autant plus qu'il y a certains passages très descriptifs sur des détails culturels qui m'ont un peu ennuyée. Un rendez-vous manqué, pour cette nouvelle, malheureusement.

Giacomo Mandeli, gros coup de cœur pour cette nouvelle qui raconte le voyage d'un peintre de la Renaissance, qui quitte sa Florence adorée pour rejoindre l'Espagne de l'Inquisition. Deux cultures contemporaines l'une de l'autre mais très peu souvent mises face à face, et j'ai adoré le choix osé de l'auteur effectué ici ! Chapeau ! De même, j'ai adoré le sujet en lui-même : le peintre est réputé pour son talent, celui de révéler le vrai visage des choses quand il les peint. C'est pourquoi, pour mieux combattre son ennemi, l'Inquisition lui commande un portrait de Satan... une nouvelle exquise, très bien écrite, avec une belle réflexion sur l'Art et la religion, sans maniérisme ni manichéisme. Une perle d'écriture !!

Les Chuchotements de la Lune nous emporte encore du côté du Moyen-Âge, mais chez les Vikings cette fois-ci ! Armand Cabasson revisite le mythe des berserks et des lycans tout à la fois, pour nous livrer ici une nouvelle pleine du feu de la guerre et du sang du sacrifice... quelques longueurs, mais j'ai bien aimé le personnage principal.

Saint Basile le Victorieux est probablement l'unique nouvelle du recueil à laquelle je n'ai pas, mais alors pas du tout accroché. Tout y est, pourtant : contexte intéressant, style impeccable, ambiance de fin du monde... mais je ne sais pas, je n'ai pas réussi à entrer dans le texte, pas une seule fois – probablement à cause du personnage central, imbuvable (si l'auteur voulait nous le faire détester, c'est réussi ^^).

Le Minotaure de Fort Bull nous ramène aux États-Unis à l'époque de la guerre de Sécession, et j'ai encore plus aimé cette nouvelle que la précédente sur le sujet ! Je n'en dirai pas plus sur cette nouvelle, si ce n'est que c'est un de mes coups de cœur et que j'ai eu l'impression de lire une histoire à la source des mythes. Voilà. C'est dit : une histoire d'une résonnance épatante, tant au niveau historique que mythologique... et humain. Sans concessions ni manichéisme. Extraordinaire !

Les Mange-Sommeil, nouvelle qui clôt le recueil... et diffère complètement des autres textes. pas de grande bataille, ici, sinon celle de la vie et de la mort. Une histoire d'enfants et de magie ; de mort et de fées. Un énorme coup de cœur, aussi, pour cette nouvelle finale. De nombreuses larmes versées, aussi, car le sujet et le personnage m'ont particulièrement touchée – à dire vrai, cela fait écho à des choses que j'ai vécues. Un texte poétique mais dur, froid mais rassurant, chaleureux par d'autres côtés... superbe.

Pour conclure cette (très longue) chronique, je voulais saluer l'auteur pour les incroyables recherches qu'ils a dû mener. Cela se ressent dans la qualité des textes, sans pour autant les alourdir : une réussite ! Je n'ai certes pas aimé toutes les nouvelles du recueil, et dans celles que j'ai aimées il y a divers degrés, mais j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Je retiendrai tout particulièrement la nouvelle sur Giacomo Mandeli et les deux textes finaux, qui m'ont émue et transportée loin, très loin à l'intérieur de moi.

Merci, Monsieur Cabasson, pour ces trois nouvelles-là en particulier... les mots sont d'une extraordinaire justesse, on entend murmurer la source des mythes en dessous d'eux, et la voix des Humanités toute entière. C'est une lecture que je vais longtemps porter en moi.

lundi 25 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #61

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Encore une semaine de lecture bien remplie qui s'est écoulée, et celle à venir promet également d'être riche en lectures ! Je continue sur ma lancée avec les Aventuriers de la Mer, si tout va bien lundi prochain je devrais être sur le point d'entamer l'ultime tome de la série, aka celui que je n'ai encore jamais lu (et le seul que j'ai réussi à faire dédicacer par Robin Hobb herself ! Hiiiiiiiii :D)
J'ai commencé hier soir ma lecture de Liane Silwen. Pour l'instant, je ne peux pas en dire grand chose sinon que ça se lit assez bien. ^^
Pour les lectures à venir, eh bien... j'ai depuis un moment très très très envie de me plonger dans l'ouvrage d'Agnès Marot aux éditions du Chat Noir, alors je vais sûrement me laisser tenter. ^^

Et vous, que lisez-vous ?

samedi 23 novembre 2013

[Vanessa du Frat] Les Enfants de l'Ô 1

Salut à tous !

Il y a pas mal d'ouvrages en souscription avant Noël, comme tous les ans. Mais en 2013, selon moi, s'il y en a une à ne pas manquer, c'est bien celle-là : après des années de publication en ligne gratuite, Vanessa du Frat édite son roman en version papier ! L'un des premiers romans en ligne de l'histoire de l'internet, enfin édité en papier, dans une édition superbe (que je recevrai bientôt parce que je suis une petite chanceuse, hiiiii, trop hâte !)

Vous allez me dire : pourquoi payer ce qui était disponible en ligne gratuitement il y a encore un an ?

Eh bien, tout simplement parce que la version papier est vraiment différente de la version web gratuite : Vanessa y a en effet ajouté plusieurs chapitres, a refondu son roman, pour vous offrir une version inédite à redécouvrir en papier. Bref, un vrai travail d'édition que la demoiselle a accompli seule, puisqu'elle s'auto-édite :)
Pour avoir lu la version web il y a quelques années, je peux vous dire que c'était déjà excellent. C'est pourquoi je suis encore plus impatiente de découvrir cette nouvelle version enrichie, dans un magnifique écrin – à n'en pas douter connaissant le caractère perfectionniste de Vanessa ;-)

Et maintenant, assez parlé, place à l'essentiel... la présentation du livre et le lien vers le site !

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Alia, 2340
Un étrange signal apparaît sur les écrans de surveillance ECO. Ludméa, jeune stagiaire envoyée sur le terrain pour chercher son origine, se retrouve en pleine tempête, au cœur de la forêt de Gonara. L’affaire semble intéresser de près Ruan Paso, directeur adjoint des départements militaires pour la recherche scientifique, un homme plein de secrets.

Terre, 2066
Les jumeaux Line et Lúka tentent de survivre sous le joug d’un père violent, obsédé par ses manipulations génétiques. Leur existence triste et routinière est chamboulée le jour où Lúka désobéit aux ordres en laissant s’évader un sujet d’une importance capitale… ce qui ne restera pas sans conséquences pour le futur.

Les Enfants de l’Ô nous fait voyager entre deux mondes, deux époques et nous fait découvrir les destins croisés de personnages énigmatiques. Mêlant saga familiale, drame psychologique et science-fiction, ce premier tome pose les jalons d’une série qui s’annonce captivante.

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Pour précommander le roman, rien de plus simple : vous passez par le site de l'auteur ! Vous pouvez demander une dédicace, et sachez que les 50 premières commandent recevront des goodies exclusifs.
Pour les accros du numérique, une version epub (et cie) viendra d'ici quelques temps.

N'hésitez pas à vous l'offrir ou à vous le faire offrir :D

En souscription jusqu'au 30 novembre. Livraisons à partir du 1e décembre.

mercredi 20 novembre 2013

[Mathieu Guibé] Even Dead Things Feel Your Love

Titre : Even Dead Things Feel Your Love
Auteur : Mathieu Guibé
Editeur : Le Chat Noir
Nombre de pages : 276

Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d’une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu’au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel.

L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

Vous aimerez :
- le lyrisme macabre
- la transformation détaillée du personnage
- ses descriptions colorées du 19e siècle
- les choix de narration

Vous n'y trouverez pas :
- un rythme haletant
- une intrigue cousue de fil blanc

Mon avis ?
L'histoire commence de façon fort classique : un vampire tombe amoureux d'une belle noble au coeur pur, au 19e siècle, la séduit et la transforme. Commence, oui, car là où certains auteurs auraient fait un roman entier avec ce simple et très classique paradigme, Mathieu Guibé nous offre au contraire cela comme un véritable prélude à l'histoire qu'il veut nous conter ! Car la belle Abigale, l'élue du cœur mort de Lord Scarcewillow, meurt dès la fin de la première partie, sans que sa transformation ne soit achevée... dès lors, le Lord et vampire n'aura de cesse de chercher à la retrouver, la recontacter, la ramener près de lui. Ce n'est donc pas une histoire d'amour, que Mathieu Guibé nous livre ici, mais une histoire du Mal d'Amour – cet état de désespoir si redouté par les poètes et troubadours !

Ce contrepied narratif est une excellente surprise, et pas la première de ce roman, qui comporte plusieurs parties différentes, chacune porteuse d'un arc narratif bien précis, et à chaque fois encadrée d'un prologue et d'un épilogue. Comme si nous lisions plusieurs romans en un ! Et c'est en effet le cas, car chaque partie représente une étape du deuil de Lord Scarcewillow, mais aussi de son combat contre la mort.

Il est intéressant, ce Lord, mais pas attachant. L'amour qu'il éprouve pour Abigale est à peu près sa seule qualité et ne le rachète d'ailleurs pas entièrement. Car sinon, mis à part cela, il est égoïste, narcissique, extrêmement violent (l'un des passages, comportant un saltimbanque à la langue clouée sur une roue, m'a complètement retourné l'estomac x)), complètement insensible, et extrêmement snob (mais alors carrément, oui !!). Bref, rien pour plaire. Pourtant, Mathieu Guibé réussit l'exploit de nous le rendre, sinon attachant, très intriguant. Car on se demande constamment si ce monstre redeviendra un jour humain, si l'amour le consumera pour toujours, ou s'il le rachètera. La réponse n'est pas forcément facile, car l'auteur ne concède (presque) rien à la morale. La fin est donc, forcément, inattendue. J'ai beaucoup apprécié cela également ! ^^

J'ai aussi beaucoup aimé le fait que l'auteur ne se cantonne pas au 19e siècle : l'histoire s'écoule sur plusieurs décennies, jusqu'à nos jours en fait, et c'est vraiment bien de suivre son évolution, ses transformations, la manière dont le narrateur s'adapte (ou pas) aux changements. Force est de constater que le vampire survit le plus souvent, qu'il soit ou non sensible au changement d'époque.

Voilà, je crois qu'il n'est pas nécessaire d'en dire plus, car cela vous gâcherait la lecture. Even Dead Things Feel Your Love est un roman gothique a priori classique, qui contient tous les ingrédients du genre, et pourtant... on ne pourrait pas être plus loin de la vérité. Even Dead Things Feel Your Love, c'est du gothique, du vampirique, mais c'est avant tout un roman surprenant par bien des aspects, dont le style saura vous ravir. En tout cas, moi, il m'a entièrement convaincue et je sens que je vais me jeter sur les autres publications de l'auteur tout bientôt ^^

lundi 18 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #60

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Un rythme beaucoup moins élevé que celui de la semaine dernière, ça, c'est sûr, mais je continue d'avancer dans ma relecture des Aventuriers de la Mer. Bientôt, j'arrive au tome 9, le seul que je n'ai pas encore lu dans la série (et que j'avais fait dédicacer par l'auteur aux Trolls et Légendes d'il y a... glurps, 3 ans déjà o_O). Bref, ça progresse, ça progresse !
Par contre, j'ai un peu honte de le dire, mais j'ai pas eu le temps d'avancer dans la lecture du recueil d'Armand Cabasson. Bouh :(
De même, je voulais commencer à lire Le Roi cette semaine, mais je n'ai pas eu le temps au final. Pas grave, ça sera pour la semaine prochaine. ^_^

Et vous, que lisez-vous de beau en ce lundi trèèèès orageux (un temps à rester chez soi pour bouquiner, tiens !) ?

mercredi 13 novembre 2013

Dans ma boîte aux lettres... #16

Cette matin, un joli colis m'attendait dans ma boîte aux lettres : un service presse, et pas n'importe lequel ! Celui d'un roman auto-édité, dont la présentation et la 4e de couverture m'ont tout de suite fait de l'oeil. Je l'ai découvert via les commentaires de l'article "Vos suggestions" du blog, comme quoi, oui, j'y jette souvent un œil et, quand je sens une rencontre littéraire possible, je me laisse tenter ;)

J'ai également été séduite par l'impression de sérieux qui émane du site de l'auteur auto-éditée, impression de sérieux confirmée par l'objet livre en tant que tel. Voyez plutôt, certains éditeurs pourraient en prendre de la graine (non, je ne citerai personne ^^) :


Pas très évident de vous le montrer sur les photos, mais le livre est également étonnamment léger pour son épaisseur, et très souple, agréable en main. L'intérieur a l'air fort sympathique lui aussi :
 

Je trouve que l'ensemble fait très pro, ça me donne encore plus envie de m'y plonger !


Merci à l'auteur pour sa gentillesse et sa proposition de Service Presse. Je vais le commencer ce soir, sûrement, je vous en dis donc des nouvelles tout prochainement... ;-)

lundi 11 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #59

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Comme vous le voyez, en ce moment, je me lâche sur les Robin Hobb ! C'est une relecture et, comme à chaque fois que j'y plonge, je suis incapable de lâcher ces livres... les personnages sont par trop attachants, même les plus insupportables !
Entre deux chapitres, une petite nouvelle du recueil d'ActuSF, et c'est reparti !
Les lectures les plus longues/denses vont au mémoire, mais je vais pas vous en parler davantage, ça va vous faire fuir ;p
 
Et vous, que lisez-vous de beau en ce lundi férié ? ^^

dimanche 10 novembre 2013

[Nouvelles] Collection MICRO 1

Toutes les nouvelles qui suivent sont vendues à l'unité au format numérique, au prix de 0€99, sans DRM ni watermark. Elles font partie de la collection MICRO de Walrus Books, que vous pouvez notamment retrouver sur Immatériel.

Plutôt que d'en faire une mini-chronique à chaque fois, j'ai décidé de procéder par groupes de nouvelles. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir quatre titres dans des genres variés ! Les voici donc, dans l'ordre où je les ai découverts...

Entre Jack et sa montre à gousset, c'est une vieille histoire d'amour : la délicate pièce d'horlogerie est une fidèle amie et il ne faudrait pas qu'il lui arrive malheur. Mais les rues de Londres, en cette fin de dix-neuvième siècle, sont quelquefois mal fréquentées. Et ce ne sont pas les victimes de Jack qui vous diront le contraire. Nuit après nuit, alors que la célébrité n'a pas encore frappé à la porte, Jack écume les ruelles sombres pour assouvir sa soif de sang. Mais cette soif lui appartient-elle vraiment ?

Mon avis ? Une belle première rencontre avec la collection MICRO. On découvre ici un Jack L’éventreur en proie à une malédiction un peu particulière, qui l'humanise beaucoup plus qu'on ne s'y attendrait. Dans les variations sur le thème de ce personnage, on a souvent droit à un Jack monstrueux, toujours plus sanglant... ici, sans sombrer dans le romantisme naïf qui ferait d'un assassin un homme fréquentable, Céline Etcheberry nous entraîne sur les traces d'un Jack à des lieues de celui qu'on connaît déjà. L'histoire est portée par un style agréable, qui se met au service de l'intrigue et donne une belle ambiance, pourvoyeuse de nombreuses images pleines de poésie et de désespoir tout à la fois. Une très agréable lecture !

Une longue caravane de voyageurs traverse le désert brûlant sous un soleil de plomb: hommes et bêtes unis dans la quête du prochain point d'eau, l'étrange procession bigarrée poursuit son chemin, coûte que coûte. Parmi la foule, des marchands, des paysans, des magiciens, une princesse mystérieuse et une petite fille hantée par d'étranges aptitudes. Quelles sont ces voix qu'elle entend appeler au loin? Sont-ce ces Esprits dont les légendes ont bercé son enfance, ou une simple hallucination causée par la chaleur du désert? C'est peut-être bien plus que cela.

Mon avis ? Peut-être ma nouvelle préférée dans celles que j'ai lues jusque là de la collection MICRO. L'écriture est délicate, ciselée et, sous l'encre des mots, on entend murmurer la source des mythes... une fantasy belle, parfois violente, qui marche dans les pas d'une caravane hétéroclite, formée d'hommes et de femmes qui ont un seul but : fuir, pour survivre à l'avancée toujours plus rapide du désert qui les rattrape. S'exiler pour se reconstruire ailleurs. L'exil est un thème pour lequel j'ai beaucoup d'intérêt, et c'est peut-être en partie pour cela que j'ai tant aimé cette nouvelle, qui traite ce thème de façon certes classique, mais très juste. Un texte à ne pas manquer dans la collection MICRO !

Quand l’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam donne un tournoi, les meilleurs combattants du pays se présentent. Les plus grands maîtres s'affrontent pour le plaisir de la cour, et tous rivalisent de techniques ancestrales et de coups spéciaux pour mettre leur adversaire au tapis. C'est le cas de Xuo-Tompeï, dont le secret réside dans les litres d'alcool qu'il ingurgite et qui lui permettent de bouger de manière totalement imprévisible. Mais face à lui, les adversaires sont coriaces. Qui remportera le tournoi de Bao-Siam ?

Mon avis ? J'appréciais déjà la plume de Jacques Fuentealba, notamment suite aux nombreuses micro-nouvelles qu'il a commises et réunies dans un recueil flamboyant d'humour et de bons mots. Je m'attendais donc à beaucoup d'humour et de bons mots dans cette nouvelle, et j'ai été parfaitement servie ! L'intrigue est très classique et nous amène à une chute attendue (trop peut-être ?), mais l'originalité du récit se trouve dans la façon dont l'auteur a décidé de narrer son histoire : quel style ! Riche d'images, de trouvailles à la fois drôles et poétiques, Jacques Fuentealba sait évoquer tout un monde de sensations et d'images en quelques mots, parfois un seul. Il faut beaucoup de talent pour manier l'humour avec efficacité, et je crois que cet auteur là en regorge... à lire si vous aimez les arts martiaux et l'humour de situation ! ;)

Elthya est une prêtresse phénicienne qui pleure son roi défunt. Mais alors qu'elle récite ses oraisons, un vent étrange se met à souffler sur le tombeau. Pendant ce temps, Vjlir se lance à la poursuite d'un redoutable criminel qui vient d'échapper à sa vigilance et à celle de ses gardiens. Le fugitif, Majjaar, a volé une capsule de sauvetage du vaisseau qui les transportaient tous vers le bagne de Mamm et a dirigé ses propulseurs vers une petite planète. Quel rapport entre les deux ? Et bien Elthya s'apprête à faire une incroyable rencontre.

Mon avis ? Un texte mêlant mythologie antique et SF à la pointe de la technologie... il n'en fallait pas plus pour m'attirer dans ses filets ! La force de ce texte repose dans sa construction, l'alternance des points de vue et les excellentes descriptions physiques et mentales des personnages, qui sont chacun d'une espèce différente. Tout en menant son intrigue tambour battant, Dominique Lemuri dresse ici de nombreux portraits de civilisations éteintes ou disparues, à venir ou pas encore nées... la rencontre de ces mondes est surprenante, d'autant plus que la fin s'écarte des clichés habituels en la matière. J'ai vraiment beaucoup aimé ce texte également.

Comme vous l'avez remarqué, j'ai beaucoup aimé ces quatre premières lectures de la collection MICRO. Et ça m'a moi-même surprise car, habituellement, dans une anthologie ou dans n'importe quel recueil que je lis puis chronique, il y a toujours des nouvelles qui m'ennuient un peu voire m'indiffèrent profondément (je suis comme ça, je ne m'en cache pas !) tout simplement parce que les recueils sont ainsi faits que les textes sont parfois trop différents pour se côtoyer, et qu'en tant que lecteur, eh bien, on ne peut pas tout aimer.
Aussi, je commence à discerner le gros avantage des nouvelles à l'unité sur les anthologies et les recueils : la possibilité de choisir ce qu'on va lire et, donc, d'éviter les grosses déceptions. Parfois, dans une antho, même si 23 nouvelles sur 24 sont excellentes, il se peut qu'un seul texte nous gâche notre plaisir. Ici, ce risque n'existe même pas et je crois que le principe des nouvelles à l'unité est en train de gagner mon coeur...

Bien sûr, je n'abandonnerai pas les anthos ni les recueils, voyons ;) C'est là une simple constatation, et certainement pas une vérité absolue ^^

mercredi 6 novembre 2013

[Raphaël Albert] Rue Farfadet

Titre : Rue Farfadet

Auteur : Raphaël Albert
Editeur : Mnémos – Hélios poche
Nombre de pages : 282


Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Chapeau melon vissé sur le crâne, clope au bec, en compagnie de son fidèle ami Pixel, il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères à photographier, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux que tout ceci. Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars, les cafés et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...
Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Dans ce premier roman Raphaël Albert déploie un art consommé de l’écriture. Il nous fait palpiter au rythme d’une histoire passionnante de bout en bout. Il trousse avec style un personnage attachant et original et invente un univers surprenant de fantasy steampunk où l’on croise centaures taxis, motos à vapeur et magie de bataille.

Vous aimerez :
- le style truculent
- l'univers multiréférencé
- l'humour
- le mélange des genres
- l'esprit politiquement engagé

Vous n'y trouverez pas :
- un rythme effrené
- un suspens à couper le souffle

Mon avis ?
Un coup de cœur dès le premier chapitre... que dis-je ? Dès la première ligne ! En quelques mots, Raphaël Albert instille un style plein d'humour et annonce tout de suite la couleur : il n'y en aura pas de précise, car ce sera un véritable feu d'artifice de mélanges ! Entre polar et fantasy, uchronie et steampunk, chaque phrase participe à la création d'un univers d'une incroyable richesse, tant sur le fond que sur la forme.

Le premier chapitre est, en cela, une réussite magistrale. Nous suivons un personnage, présenté ainsi aux premières lignes :

Martin, c'était son nom.
Martin le nain.

D'ores et déjà, nous naviguons entre des repères familiers (Martin, prénom francophone banal s'il en est (désolée pour les Martins qui me lisent !)), mais qui est un nain. Ensuite, l'auteur enchaîne sur une description de l'habitat du nain, qui vit en banlieue de Paname, la capitale, dont le plan et les caractéristiques aussi bien sociales que culturelles font bien entendu tout de suite penser à notre Paris. Un décalage, un glissement complet entre ce que nous attendons et ce que le roman présente vraiment, et d'un personnage nommé Martin, et d'un nain, et de l'endroit où il habite !! 

C'est un Paris complètement revisité que nous découvrons dans les pas de Martin le nain, dont l'histoire se poursuit jusqu'à ce qu'un surprenant narrateur en "je" n'émerge.
Et oui ! Car bien entendu, ce n'est pas l'histoire de Martin que nous suivons, mais celle de l'homme qui suit Martin : Sylvo, un farfadet qui officie en tant que détective privé !
Autant vous dire, j'ai a-do-ré me faire surprendre par cette émergence tardive du vrai narrateur, qui n'intervient qu'au bout d'une dizaine de pages. Cela  provoque un effet délicieux sur le lecteur que nous sommes : en effet, dès que la description de la journée typique de Martin le nain cesse, Sylvo prend la parole et la truculence du style n'en est que plus géniale.

Truculent par bien des aspects : l'humour, l'aspect troussé des phrases même les plus simples, le côté picaresque des aventures et, aussi, les références qui se croisent. Ce qui est génial, c'est qu'on n'a pas besoin d'être un spécialiste pour savourer lesdites références : on peut lire ce livre avec zéro culture ou s'amuser à repérer tous les clins d’œils qui le parsèment. Dans l'un ou l'autre des cas, le livre reste un délice ! J'ai dû louper pas mal desdites références, d'ailleurs, mais ça ne m'a pas forcément manqué. Au contraire, je me dis que c'est l'occasion de relire le livre d'ici 2 ou 3 ans, et de voir quelles références supplémentaires je décèle avec plus de recul. ;)
Il y a vraiment de tout, je peux vous le dire : ça va d'un personnage nommé Mère Michelle, qui a perdu son chat (si si si ^^), aux légendes obscures venant de pas mal de cultures différentes, comme un clin d'oeil à la culture indienne, italienne, etc. – ces références restent majoritairement européennes, cela dit, mais l'emplacement spatio-temporel de l'intrigue et du personnages rendent cela nécessaire. Forcément, le personnage est panaméen et a la culture d'un panaméen de Paname, pas d'ailleurs ! ;-)

En parlant de ce personnage, Sylvo, je l'ai trouvé attachant à tous points de vue : oh, oui, il est un peu macho ; oui, il est très cynique aussi ; et il boit énormément en plus d'être un fieffé fainéant... mais il est aussi courageux et plein d'allant, fidèle à lui-même, et surtout sincère et conscient de ses défauts (qu'il n'essaie pas pour autant d'améliorer, ce qui ne le rend que plus réaliste et attachant quelque part). J'ai trouvé le traitement du personnage extrêmement bien tourné. Cela est dû non seulement à la "voix" unique du personnage, fortement mise en avant par le style, mais aussi aux rapports qu'il entretient avec les autres figures qui traversent le roman : même quand celles-ci sont de pures crapules, Sylvo leur trouve d'une manière ou d'une autre une qualité qui les rachète. Couplée au cynisme éruptif mais jamais vainqueur de Sylvo, j'ai trouvé cela d'une remarquable subtilité, car ça en dit long sur le personnage non pas comme il se voit mais comme il est vraiment. Et ça, perso, ça a gagné mon cœur de lectrice. ^_^

Enfin, pour terminer,un dernier argument pour vous donner envie de lire ce livre : la narration est par bien des aspects innovantes et a-normative, je l'ai déjà dit pour le premier chapitre, mais c'est tout aussi vrai pour le reste du roman et, surtout, son épisode final. Je ne vous révèle rien de cette pirouette stylistique qui, plus qu'une pirouette, représente un vrai tour de force, mais je vous assure que tout le roman vaut le coup, ne serait-ce que pour ces deux retournements de situations qui se répercutent jusque dans la forme du texte.

En conclusion, si vous aimez les univers complexes et les personnages a priori superficiels qui se révèlent au final bien plus profonds qu'ils n'y paraissent, je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur Rue Farfadet !! Un métissage réussi entre steampunk, polar et fantasy ; une pépite de style et d'humour !

lundi 4 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #58

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Comme vous le voyez, je chronique peu mais je lis beaucoup !! J'ai décidé de retirer les Thomas Day de la liste, car j'avance leeeeeeentemeeeeent vu que je dois analyser, faire des allers-retours entre le roman et d'autres ouvrages... bref, voilà ! ^^
Je me fais une cure de MICRO d'un côté et, de l'autre, j'ai décidé de recommencer à lire les Aventuriers de la mer, afin de connaître la fin (jamais lue) et de pouvoir entamer la nouvelle série de l'auteur qui se situe dans le même univers. Je retrouve avec plaisir les personnages et l'écriture de l'auteur... ce style !!!

Et vous, que lisez-vous en ce lundi de rentrée ? ^_^ Certains d'entre vous sont allés aux Utopiales, c'était comment ? ^^