Auteur : Maëlig Duval
Editeur : Griffe d'Encre
Nombre de pages : 134
Albert Vaclau est fonctionnaire au bureau de la Reconstruction.
Il évalue de 1 à 5 les dégâts de la guerre civile dans les villages à reconstruire.
Il classe les organisations non gouvernementales de 1 à 9, selon leur niveau de sédition.
Il évalue de 1 à 5 les dégâts de la guerre civile dans les villages à reconstruire.
Il classe les organisations non gouvernementales de 1 à 9, selon leur niveau de sédition.
Mais quand il rencontre Eva et son fils, il doit se rendre à l’évidence : aucune échelle de valeurs ne peut s’appliquer à eux.
Vous aimerez :
- la grande humanité des personnages
- la magie discrètement à l’œuvre
- la délicatesse du style
Vous n'y trouverez pas :
- une cosmogonie très développée
- une quelconque morale
Mon avis ?
Une novella bien difficile à commenter, tant son déroulement m'a paru clair et sa fin m'a rendue perplexe... pas dans le sens où la fin était incompréhensible, mais plutôt parce que celle-ci donne à réfléchir et laisse tellement de portes ouvertes qu'on reste ébahi face à la multiplicité des possibilités d'avenir pour les personnages. Personnages qui, par ailleurs, sont très humains, finement décrits, finement explorés : ils se définissent par leurs vices et leurs faiblesses avant de se montrer capables et héroïques. Ils sont attachants, tous à leur manière, et on ne reste pas indifférent à leur sort en dépit de la brièveté du récit. On alterne entre le point de vue d'Albert, le fonctionnaire, et d'Irène, son amante. Le duo de leur voix s'entremêle avec douceur et mélancolie, tissant une fresque littéraire et quasi divine vraiment élégante, naturelle... humaine !
Ce qui m'a manqué, dans cette novella, c'est un souffle épique : on lit avec avidité, certes, mais c'est la soif de réponses qui nous pousse en avant. Il m'a manqué un poil de dynamisme pour être tout à fait emportée par les pages. L'épique est néanmoins présent, mais c'est à travers l'héroïsme ordinaire de personnages ordinaires, si j'ose dire. Il n'y a qu'à la toute fin que leur coté extraordinaire se révèle vraiment, leur héroïcité véritable (au delà de leurs pouvoirs et capacités, de leur nature), et j'ai beaucoup apprecié cela même si ça m'a paru un peu tardif.
Une novella qui laisse perplexe, donc, ce qui n'est pas un mal puisqu'elle pose une question importante - a-t-on vraiment besoin de dieux pour vivre ? - et ne donne pas vraiment de réponse, ce qui est une bonne chose aussi...
Un récit qui laisse durablement son empreinte, en tout cas : déjà trois jours que je l'ai lu, et j'y pense toujours...
4/5
Cela mérite que l'on se penche dessus :)
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