Titre : Rebecca Kean, tome 1 – Traquée
Auteurs : Cassandra O'Donnell
Editeur : J'ai Lu
Nombre de pages : 474
Nouvelle-Angleterre, Burlington... Pas de délinquance, élue la ville la
plus paisible des Etats-Unis, bref, un petit havre de paix pour une
sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et
clandestinement parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je
me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu'il y avait
plus de démons, de vampires, de loups-garous et autres prédateurs que
nulle part ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n'est
pas le genre de renseignements fournis par l'office de tourisme. Maudit
soit-il...
Vous aimerez :
- le fait que l'héroïne soit une sorcière
- le fait que l'héroïne soit une maman
- la multitude d'espèces et classes représentées
- les magies (au pluriel !)
- le style simple, efficace, aux métaphores hilarantes, et avec des expressions bien françaises !
Vous n'y trouverez pas :
- une intrigue surprenante
- une psychologie hyper développée
- de temps morts
Mon avis ?
J'avais beaucoup entendu parler de Rebecca Kean, et j'avoue que je craignais un énième copycat d'Anita Blake. Au final ? Les deux héroïnes ont beaucoup en commun côté caractère mais les romans, eux, n'ont rien de comparable. J'ai retrouvé dans le premier tome de cette série tout ce qui me plaisait dans la bit-lit (une héroïne forte et protectrice, un triangle amoureux intéressant, des personnages avec plein de secrets, une lecture rapide), mais sans les défauts (une héroïne énervante à force d'être forte et protectrice, un triangle amoureux où l'héroïne change de mâle toutes les 5 pages, les secrets qui n'en sont pas, et les retournements parfois si rapides qu'ils en deviennent incompréhensibles).
Mis à part ça, que dire ? L'intrigue est cousue de fil blanc, c'est surtout les personnages qui nous réservent des surprises. Le passé de Rebecca est hyper intéressant et original. Elle n'a pas eu une vie facile, elle a bu, mangé et dormi surnaturel depuis sa naissance, et son présent caractère découle directement de son éducation (pas seulement de la volonté de l'auteur à en faire quelqu'un qui est tout le temps de mauvais poil et sur la défensive ^^).
J'ai beaucoup apprécié le fait qu'elle soit une sorcière : et quelle sorcière ! Rebecca a la méga-classe. Elle a des pouvoirs hyper dangereux. Hyper puissants. Et elle a aussi ses limites, qui se matérialisent peu à peu. Toutefois, il n'est pas dit que ces limites soient "restrictives"... je vous laisse découvrir le pourquoi du comment en lisant. ;-) Bref, pour une fois, ça fait plaisir que la sorcière du récit ne soit pas juste un vague faire-valoir vampirique que l'auteur sort du chapeau magique quand il a besoin d'un sortilège parce que les personnages sont tous dans la mouise et qu'il n'y a aucun autre moyen de les sortir de là. Ici, la magie est utilisée avec intelligence, et elle nous réserve bien des surprises : en effet, elle n'est pas une, mais plusieurs. Là encore, je vais éviter de trop en dévoiler... sachez juste que cela a trait aux différentes espèces surnaturelles en présence : nous avons des chamans, des potionneuses (sorcières spécialisées en potions), des muteurs (métamorphes), des garous (pas que des loups), des vampires, des démons... et chaque espèce a sa propre hiérarchie, ses écoles, ses clans, ses formations, son système d'éducation. Ça fourmille de détails, et ça rend le monde incroyablement vivant. Intéressant. Un régal.
A ce niveau de la critique, c'est un coup de coeur. Mais, il y a un mais... Rebecca est une sorcière et, surtout, une maman. Elle a une fille, Leonora, qu'elle cherche à protéger à tout prix, et de tout le monde : des habitants surnaturels qui les entourent mais aussi et surtout de ceux... qui les traquent. Souci : pour une maman censée être préoccupée par sa fille, je trouve que Rebecca s'occupe très peu d'elle. Les 3/4 du livre, Leonora est remisée avec sa baby sitter à la maison. Ok, la baby sitter en question est un loup-garou, mais vu la puissance de frappe de ceux qui les traquent, je trouve ça un peu léger.
Du coup, j'ai été déçue sur ce point, qui est quand même un point majeur. Disons que j'attends, dans le tome 2, une présence plus marquée de Leonora, et du lien (davantage que maternel) qui l'unit à Rebecca.
Pas un coup de cœur à cause de ce gros point noir, mais presque !
Un petit avertissement pour ceux qui décideraient de se lancer dans la lecture de cette série : il y a quelques erreurs de mise en page, comme si J'ai Lu avait fait la maquette à l'arrache. Ça arrive, mais chez une maison d'édition dotée d'autant de moyens, ça marque un peu mal quoi. ^^
4/5
Et, contrairement à ce que laisse penser le nom de l'auteur, celle-ci est bel et bien francophone !
Intéressant (même si je grince un peu des dents suite au point noir que tu mentionnes...) mais si je le vois en rayon, je tenterai l'aventure!
RépondreSupprimerJe soupçonne l'auteur d'avoir gardé le lien Leo-Rebecca en réserve pour le tome 2 ou les suivants. Ça se comprend (surtout vu le cliffhanger final du tome 1) mais c'est un peu frustrant quoi ^^
Supprimerje l'ai lu également!
RépondreSupprimerJ'ai adoré!
Je trouvais l'intrigue original, même si l'héroïne a un peu de ce quelque chose qu'on toutes les héroïnes d'urban fantasy.
Pour le côté mère, j'ai pas trop tilter sur le sujet. Elle a été dans un environnement qui lui donnait pas d'amour enfant (enfin, j'ai compris ça ainsi), du coup, même si elle a gardé l'enfant, c'est grâce à cette dernière qu'elle devient plus "humaine" (avec des sentiments).
Mais j'ai lu une interview comme quoi, la petite aura une partie de la série focalisée sur elle (évidemment vu ses dons^^')
C'est sûr que Rebecca Kean amène un vent de fraîcheur sur l'urban fantasy ! Tu me rassures si la suite se centre sur Leo. C'est assez logique et puis, vu ses pouvoirs... ça promet d'être intéressant en effet XD
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