Auteurs : Jeanne-A Debats, Sylvie Jeanne Bretaud, Arnaud Cuidet, Léon Calgnac,
Francis Carpentier, Brice Tarvel, Jean-Hugues Villacampa, Jean-Luc
Boutel, Artikel Unbekannt, Anthony Boulanger, Jérôme Verschueren, Jean
Bury, Julien Heylbroeck, Bruno Baudart, Patrice Verry, Robert Darvel
Editeur : ImaJ'nère
Nombre de pages : 300
En commande sur le site d'ImaJn'ère
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Toute œuvre de fiction est une œuvre d’imagination. Serait-ce donc à
tort que le langage courant attribuerait le terme « imaginaire » aux
seules littératures relevant de la science-fiction, du fantastique ou de
la fantasy ? On pourrait arguer que ces littératures, de par leur
nature même, possèdent un « degré » supplémentaire d’imagination, mais
ce serait rentrer dans un débat d’étiquette stérile. L’association
imaJn’ère préfère vous proposer une « littérature populaire », au sens
de la créativité, de la distraction et de l’accessibilité à tous.
Dans ce recueil, vous découvrirez des textes pouvant s’apparenter à des genres aussi variés que le polar, la SF, le fantastique, l’humour, l’aventure, ainsi que d’autres que les inconditionnels de l’étiquetage auront bien du mal à classer.
Ces nouvelles possèdent cependant un point commun : toutes se déroulent entre la fin du xixe siècle et le début du xxe. Une anthologie rétro qui vous surprendra !
Sous une superbe couverture de Nicollet et en hommage aux éditions Néo.
Dans ce recueil, vous découvrirez des textes pouvant s’apparenter à des genres aussi variés que le polar, la SF, le fantastique, l’humour, l’aventure, ainsi que d’autres que les inconditionnels de l’étiquetage auront bien du mal à classer.
Ces nouvelles possèdent cependant un point commun : toutes se déroulent entre la fin du xixe siècle et le début du xxe. Une anthologie rétro qui vous surprendra !
Sous une superbe couverture de Nicollet et en hommage aux éditions Néo.
Vous aimerez :
- la vaste palettes de style
- souffler le chaud et le froid côté ambiances
- le côté "laboratoire d'idées folles" de l'anthologie
Vous n'y trouverez pas :
- autant d'illustrations intérieures que dans les éditions précédentes
- beaucoup de textes qui sortent de l'aire culturelle européenne
Mon avis ?
Il est des rendez-vous annuels que je ne loupe jamais... en fait, non, il n'y en a qu'un, et c'est l'anthologie annuelle de l'association ImaJ'nère ! Cela fait trois ans que je réponds présente, trois ans que je m'éclate comme une petite folle en lisant les textes. Après nous avoir offert de l'uchronie en pagaille il y a deux ans, et du post-apo à toutes les sauces l'an passé, les auteurs d'ImaJ'nère et les invités spéciaux nous proposent tout simplement "une aventure se déroulant entre 1851 et 1949", pour citer la préface de Jean-Hugues Villacampa. Un thème simple, vaste, qui permet de varier les styles, les approches, les époques, les lieux... pari réussi !! Si j'avais pu regretter une légère hégémonie des ambiances dans les anthologies précédentes, force est de constater, ici, que ce n'est absolument pas le cas : on voyage beaucoup, le plus souvent en Europe, mais à travers des textes si différents qu'il est impossible de s'ennuyer une seule seconde !
J'ai vraiment adoré cette anthologie, et ce, parce que j'ai aimé tous les textes... Oui, vous avez bien lu, tous les textes ! Soit pour leurs personnages, soit pour leur humour, soit pour les trouvailles historiques... c'est un régal !!
Comme d'habitude, ma petite sélection de favoris :
* La Garde rouge, d'Arnaud Cuidet : une revisitation steampunk de la Commune de Paris, avec des personnages frais, bien croqués, et une ambiance bien dépeinte, une écriture séduisante... ainsi que des descriptions de combats de robots géants tout à fait divertissantes. J'ai retrouvé mon âme d'enfant avec ce texte, et de rebelle en goguette, et j'ai adoré ce que j'ai ressenti à la lecture, car ce texte réveille beaucoup d'émotions chez le lecteur. Un régal !
* La Porte bleue, de Brice Tarvel, ou quand Angers est envahi par les vélociraptors... un texte décalé, très très drôle, avec un humour picaresque de rigueur qui m'a tout simplement ravie du début à la fin. C'est drôle, c'est divertissant, et pour ne rien gâcher c'est super bien écrit ! Difficile d'en dire plus sur cet OVNI littéraire sans vous gâcher le plaisir... sauf, peut-être, que son personnage principal est un sympathique libraire, ce qui ne peut que le rendre attachant, n'est-ce pas ?!
* Écarlate était le ciel, d'Anthony Boulanger : j'entends déjà souffler dans le fond de la salle : "vendue, tu connais l'auteur, tu as bêta-lu ses romans !" Eh bien oui, j'ai bêta-lu ses romans parce que j'aimais ce qu'il faisait (et non l'inverse ^^), et je peux vous dire sans mentir que cette nouvelle est encore meilleure que toutes celles que j'avais déjà pu lire de l'auteur (notamment dans son recueil chez Voy'el). Enfin bref, Anthony Boulanger nous livre ici une uchronie détonante : la seconde guerre mondiale n'a jamais eu lieu car la Terre fait face à des Résurgences, espèces de bulles de noirceur desquelles s'échappent des créatures de cauchemar qui dévorent tout sur leur passage... et l'Europe fait front uni. On vit cette uchronie du point de vue des aviateurs de différentes armées d'Europe. Une nouvelle émouvante, avec beaucoup d'héroïsme et d'Humanités dedans, avec un grand H au début et un petit s à la fin, oui-oui-oui.
* La Rouille, de Jean Burry : où le docteur Pasteur tente d'enrayer une épidémie d'un tout nouveau genre dans un Paris rétro-moderniste, avec une technologie omniprésente... et où la Rouille, la rage des machines, peut se transmettre par simple morsure ! Mais au-delà du contexte hyper bien trouvé, c'est le duo de personnages principaux qui va vous émouvoir : la relation père-fils et maître-apprenti qui se tisse entre Pasteur et le garçon des rues qu'il récupère est toute simple, et sonne très vrai. J'ai versé ma petite larme sur la fin, je ne m'en cache pas.
* L'empereur, le préfet et l'ingénieur, de Patrice Verry, qui nous livre (encore !) une histoire d'E.-T. mais (toujours !!) avec un grand talent de conteur. Le texte est doux, drôle et amer à la fois. Plein d'espoir et de regrets. Avec une belle histoire alternative de la tour Eiffel et du Paris haussmanien. Une très belle histoire, encore, que nous livre Patrice Verry, qui continue d'explorer un thème cher à son cœur : les grandes épopées spatiales, oui, mais avant tout humaines...
J'ai beaucoup aimé les autres nouvelles aussi, je le répète, et il serait vraiment dommage pour vous de passer à côté de cette anthologie si vous êtes :
1) fan d'histoire et de l'époque en question (fin 19e, début 20e)
2) féru de steampunk et d'uchronie
3) curieux de lire des textes un poil déjanté sur le sujet/les époques en question.
Trois bonnes raisons de lire cette anthologie, à ajouter aux seize bonnes nouvelles qui s'y trouvent. Fan d'histoire, de steampunk et d'uchronie... jetez-vous dessus !!
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