jeudi 6 juin 2013

[Céline Guillaume] Le Ballet des âmes

Titre : Le Ballet des âmes
Auteur : Céline Guillaume
Editeur : Le Riez
Nombre de pages : ~173 pages en numérique
Existe aussi en version papier.

Voilà une fresque pleine de souffle et d’émotion, en cette aube du XIIIème siècle, celui d’un parcours extraordinaire, celui d’Enora, une simple paysanne orpheline, qui depuis son enfance, porte le poids d’une terrible prophétie.
Comme des enluminures: la pourpre et l’acier des chevaliers, l’envoûtante et mystérieuse Bretagne des Légendes, le ferraillement des tournois et des guerres féodales… suivez ces destins enchevêtrés dont Enora tient les fils.


Vous aimerez :
- le souffle légendaire
- l'écriture ciselée
- la beauté des images

Vous n'y trouverez pas :
- une intrigue imprévisible
- de personnages très attachants...
- un univers agréable

Mon avis ?
Le gros point fort de ce roman, à n'en pas douter, c'est son style, la plume fine et ciselée de son auteur, qui sait décrire le beau comme le laid avec autant de poésie pour l'un que pour l'autre. Les mots sont chantants, émouvants, jamais choisis au hasard comme si chacun prenait part à la beauté et à l'horreur du monde, et tissait lui aussi la prophétie dont le roman parle, page après page...

C'est un beau roman, vraiment, où l'horreur côtoie de près le bonheur. J'ai d'ailleurs trouvé cela très glauque... Enora tombe amoureuse d'un homme horrible, affreux, avec lequel elle est heureuse... et c'est d'autant plus dérangeant qu'elle ignore qui il est vraiment pour elle et que nous, lecteurs, nous le savons. Et l'auteur va jusqu'au bout de son idée. C'est un roman très très sombre au niveau des relations humaines, ne vous attendez pas à quelque chose de pur, de beau ou de réjouissant. J'ai même trouvé cela trop dérangeant, trop glauque : pour moi, cela allait trop loin.
Oh, pas de scène de torture à l'horizon (il y en a mais elles ne sont guère exploitées) ni de méchanceté gratuite, juste un caractère incestueux bien trop développé à mon goût, et ce, à plusieurs reprises. Pour moi, c'était vraiment de trop et cela a perturbé toute ma lecture.

C'est pourquoi je n'ai pas su apprécier le roman à sa juste valeur : je reconnais la qualité d'écriture, le souffle légendaire, la poésie des mots et des destins, la beauté de l'univers magique décrit par l'auteur... mais cette beauté est comme corrompue par les défauts des hommes qui l'habitent, des défauts toujours mortels, toujours horribles. Ce Mal sous-jacent a donc, quelque part, corrompu ma lecture car cela créait une ambiance vraiment particulière, trop glauque à mon goût...

Cela ne m'a pas découragé à lire d'autres ouvrages de Céline Guillaume, cependant, car si je n'ai pas été convaincue par l'histoire, j'ai véritablement apprécié l'écriture en soi, un petit bijou de délicatesse dans un écrin de littérature.

Un roman magnifiquement écrit, dont l'ambiance trop bien rendue le dessert peut-être au final.
 
2,5/5

4 commentaires:

  1. J'ai failli te dire : peut être que le prochain tome sera meilleur (vu qu'on est en plein dans la mode des séries) mais cela n'a pas l'air d'une série....

    Je vais aller boire un tit café dis :p

    RépondreSupprimer
  2. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadée aussi que c'était un recueil...
    Ta chronique m'a convaincue de le lire (malgré le spoil :p) ! Ça promet d'être intéressant.
    (Jolie chronique pour Aliette ^^ :-P)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le spoilr n'en est pas vraiment un car on devine dès le début ce qui se passe ;-)
      Merci ^^

      Supprimer