Titre : Women in chains
Auteurs : Thomas Day
Editeur : ActuSF - Les trois souhaits
Nombre de pages : 208
Mexique : Juárez. La ville monstre dévore ses femmes. Leurs souffrances et leur sang nourrissent des cauchemars si anciens que la mémoire des hommes les a oblitérés.
Allemagne : Un eros-center. Cinq étages sans ascenseur, plaisir hâté
pour luxure tarifée. La romance qui naîtrait dans ces murs ne pourrait
que se poursuivre dans la folie et la violence.
Groenland : L’hiver est le dernier refuge de Cassandra. La désolation
glacée pour couver l’oubli. L’oubli de soi et du pouvoir de trop en
voir.
Afghanistan : Nous sommes les violeurs. Mercenaires et touristes.
Toubib, Bobbie, Goran, le Juif et l'Australien... En mission, mystiques,
égarés. Nous sommes les violeurs. Nous sommes les libérateurs.
France : Les poings qui vengent, les pistons qui rendent les coups.
Tous les coups silencieux de la lâcheté des hommes. La revanche
extraordinaire sur la violence ordinaire.
Auteur d'une douzaine de romans, Thomas Day signe ici une petite
pentalogie des violences faites aux femmes. Cinq récits aux frontières
du réel, qui interpellent, choquent ou font réfléchir.
Vous aimerez :
- la réflexion menée en filigrane
- la progression des nouvelles, qui vont des ténèbres à l'espoir
- les styles, divers et variés, sous une même plume
- les styles, divers et variés, sous une même plume
Vous n'y trouverez pas :
- une dimension fantastique très appuyée
Mon avis ?
Le recueil contient cinq nouvelles, cinq coups de poings. D'abord très fort, très noir, puis progressivement un fond moins violent où perce l'espoir, avec des sujets toujours traités à fond. J'ai apprécié que le recueil commence très sombre et finisse de manière plus légère, moins brutale, car cela nous aide à "digérer" l'illustration mise en récit des violences faites aux femmes.
Je ne crois pas avoir à en dire beaucoup plus sur les nouvelles que ce qui est dans la quatrième de couverture, car ce serait atténuer la force du propos contenu dans ce livre. Je dirai seulement que la nouvelle qui m'a le plus retournée est Nous sommes les violeurs : beaucoup moins violente que les nouvelles précédentes car nous n'assistons pas aux "faits", elle se place du côté des "bourreaux" (avec des guillemets, vous saurez pourquoi si vous lisez...) et, en un seul paragraphe, toute votre bonne morale s'effrite et tombe en cendres...
Un tour du monde en cinq étapes des violences faites aux femmes ; un voyage littéraire dont on ne revient pas indemne, ni mentalement ni moralement. Women in chains remet tout en question, vous secoue les neurones, vous fourrage dans le cœur, vous fait bondir de votre canapé, vous attriste, vous révolte...
Vous révolte.
Women in chains, c'est tout ça à la fois, et bien plus encore.
4,5/5
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